Le Cercle d’Initiative pour le Challenge et le Changement en Afrique (CICCA) pose le débat sur le sens des funérailles en Afrique. En collaboration avec le CUAVOD et le MOCEDEV, il a organisé samedi à Lomé un panel de discussions sur le thème « Les funérailles en Afrique, deuil ou démonstration de fortune ? ». L’objectif de la rencontre est d’amener les africains à comprendre que les funérailles doivent être organisées pour que celui qui meurt physiquement, ne meurt pas spirituellement en eux.
Au CICCA, on constate que dans les sociétés africaines les funérailles ces dernières années se transforment en des pratiques qui mettent à mal la cohésion sociale et font que les rapports que l’Africain a avec les morts sont dénudés de dignité et de raison.
Il importe selon l’initiateur de redéfinir le sens des funérailles pour amener l’Afrique à retrouver son identité perdue afin de participer à la civilisation de l’universel.
« A mon humble avis, les funérailles doivent participer à la pérennisation de la vie spirituelle et à l’éternité de l’être disparu. Elles doivent faire en sorte que celui qui meurt physiquement, ne meurt pas spirituellement en nous. Or, les ripailles concomitantes avec le deuil, participent à la mort spirituelle », a émis Me Sylvain Koffi Attoh-Mensah, président du CICCA.
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Pour lui, porter le deuil en souvenir du regretté en lui rendant des hommages pour que ses bonnes œuvres habitent, paraît être la voie appropriée pour donner un sens à la mort physique.
« Ainsi faisant, nous témoignons de la mémoire de l’être cher et c’est en cela que ses œuvres lui survivront », a ajouté Me Attoh-Mensah.
Le thème du jour a été développé par 04 intervenants de cultures et de religions différentes sous la modération d’un professeur de philosophie.
L’initiative s’inscrivait dans le cadre de la journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue d’une part et d’autre part dans le cadre de la journée de l’Union Africaine.