Le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) célèbre autrement la journée des droits des femmes. Le corps médical a décrété lundi à Kpalimé deux jours de campagne subventionnée de dépistage du cancer du col de l’utérus. Une campagne à laquelle 300 femmes ont été enregistrées contre 200 femmes, nombre initialement prévu. L’information a été livrée mardi en conférence de presse par Dr Gilbert Tsolenyanu, premier responsable du syndicat en question.
La journée internationale des droits des femmes se célèbre chaque 8 mars dans le monde entier. Cette année, le thème retenu est : « égalité aujourd’hui pour un avenir durable ». Pour marquer cette journée, le SYNPHOT a décidé de venir en aide aux femmes souffrant du cancer du col de l’utérus.
Dans la même dynamique, il a retenu le sous-thème qui est : « la lutte contre le harcèlement sexuel et la violence faite aux femmes en milieu hospitalo-universitaire ». Ce cas récurent dans le secteur de la santé est dénoncé par le Synphot depuis le mois passé dans le but de ramener les auteurs de cette pratique à la raison et de l’arrêter.
« Le Synphot avait souhaité depuis le 8 février dans l’esprit de ce thème que pour la santé au Togo nous puissions aborder un sous-thème qui est la lutte contre le harcèlement sexuel et la violence faite aux femmes en milieu hospitalo-universitaire. Ce phénomène est réel et le dénoncer ce n’est pas discréditer notre corporation mais plutôt c’est le courage de se regarder dans le miroir, de reconnaitre ses erreurs et de faire en sorte que ce qui est répréhensible soit arrêté avant que ça ne soit trop tard », a indiqué Dr Gilbert Tsolenyanu, Secrétaire du Synphot.
Dr Tsolenyanu fait savoir que ce sous-thème qui s’imprime totalement dans le thème initial est tiré de la convention 190 de l’OIT dont le préambule est assez explicite : « le harcèlement sexuel et la violence faite aux femmes et toute autre personne nuisent à la dignité de la personne et constitue un frein de l’égalité entre les personnes ».
Par ailleurs, une cellule est mise en place pour écouter les ‘’victimes’’. Ainsi qu’une boite de témoignage de manière anonyme et un suivi psychologique de ces dernières.
Une cérémonie de remise symbolique des matériels médicaux est prévue jeudi à Wétrivikondji (Lomé) au profit des maternités des centres de santés de Lomé et du CHU Sylvanus Olympio. L’objectif est d’honorer la dame Ornella décédée l’année dernière faute de matériel. Vendredi, une journée de réflexion se tiendra au marché de Cacaveli (Lomé). Il y aura des panels sur les thématiques susmentionnées.