Le 10e sommet des dirigeants des BRICS, le groupe des cinq puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) s’est achevé vendredi à Johannesburg en Afrique du Sud. Le Chef de l’Etat togolais a participé aux travaux en tant que président en exercice de la CEDEAO. Faure Gnassingbé, qui s’est prononcé sur le futur partenariat entre les BRICS et l’Afrique, s’est également entretenu avec les présidents chinois, Xi Jinping, sud-africains, Cyril Ramaphosa et russe, Vladmir Poutine.
Après les échanges qu’il a eus mercredi dernier avec ses homologues sud-africain, Cyril Ramaphosa et chinois, Xi Jinping, Faure Gnassingbé s’est entretenu vendredi avec le président russe.
Avec Vladmir Poutine, le Chef de l’Etat togolais a évoqué des sujets d’intérêt commun à leurs deux pays. Ces sujets, selon Faure Gnassingbé, recoupent plusieurs domaines, entre autres l’agriculture, la sécurité et les technologies de l’information et de la communication.
« Nous travaillions déjà et travaillerons davantage à renforcer les liens de coopération entre nos deux peuples », a-t-il écrit sur son compte twitter.
Au-delà des entretiens, Faure Gnassingbé a eu l’occasion de se prononcer en tant que président en exercice de la CEDEAO lors du forum de dialogue entre les pays des BRICS et d’autres Etats africains et non africains vendredi à Johannesburg.
Pour le président togolais, le thème de la réunion des BRICS de cette année correspond aux efforts déployés au sein de la CEDEAO, qui compte près de 320 millions d’habitants, pour plus d’intégration économique et le bien-être des populations. Des efforts qui ont pour socle, la croissance inclusive et le développement partagé.
De bonnes opportunités de coopération avec les BRICS
Pour M. Gnassingbé, l’organisation communautaire a une « la vision 2020 » dont le but est de parvenir à une région de paix et de prospérité.
« Elle repose sur cinq piliers transformationnels pour le développement intégré de l’Afrique de l’Ouest à savoir la paix et la sécurité, la bonne gouvernance, la mise en valeur des ressources de la région, l’intégration économique et monétaire et la promotion du secteur privé », a-t-il dit.
Pour le président en exercice de la CEDEAO, la vision comporte des projets prioritaires dans le domaine des infrastructures de transport, de l’énergie, de l’agriculture et de la santé. L’un des projets majeurs est le projet de construction d’une autoroute Lagos-Dakar en deux phases à savoir la phase Lagos-Abidjan et la phase Abidjan-Dakar.
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Pour Faure Gnassingbé, cette «vision 2020 » comprend également le programme de la Monnaie unique de la CEDEAO et celui de libéralisation des échanges.
« Sur l’ensemble de ces chantiers, il existe de bonnes opportunités de coopération avec les BRICS car, nous savons que vos pays excellent dans le domaine de la construction des infrastructures. Nous invitons donc les pays de nos deux organisations, les BRICS et la CEDEAO, à se rapprocher pour étudier les possibilités de coopération et de partenariat. Dans cette perspective, un partenariat gagnant-gagnant avec la nouvelle banque de développement créée par les BRICS en 2016 pourrait se nouer avec la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) », a-t-il déclaré.
Le président togolais dit croire que les BRICS constituent un leadership alternatif au niveau mondial. Il a par ailleurs félicité la détermination avec laquelle ils soutiennent les valeurs de libre-échange et de multilatéralisme dans le monde.