La coalition des 14 partis de l’opposition togolaise a fait le point jeudi à la presse des discussions tenues hier avec les facilitateurs du dialogue inter-togolais. L’opposition est essentiellement revenue sur la date proposée par Nana Akufo-Addo et Alpha Condé pour les prochaines législatives et ses préoccupations exprimées au cours des discussions. Occasion pour elle de répondre au ministre Gilbert Bawara, porte-parole du partir UNIR qui au sortir des discussions a affirmé qu’à l’avenir tous les efforts vont converger vers la tenue des élections.
A l’issue des discussions les facilitateurs ont recommandé aux acteurs politiques de suspendre les préparatifs des élections législatives. Ils ont souhaité que ces élections se tiennent en fin novembre 2018.
Pour la coalition, cette date ne s’impose pas. Elle est indicative. Fin novembre 2018 est irréaliste et contradictoire.
« Les facilitateurs ont cru devoir donner la fin novembre comme date indicative pour la tenue des élections législatives. La coalition a fait observer d’une part que cette proposition est contradictoire avec la mesure de suspension du processus électoral et d’autre part, la date indicative n’est pas réaliste pour l’organisation d’élections crédibles », lit-on dans sa déclaration liminaire.
Pour Jean Pierre Fabre, cette date n’engage que les facilitateurs qui ont jugé bon de faire un communiqué.
« La preuve on vous a dit que la date proposée nous était étrange. Si c’est un accord on l’aurait enlevé. Ce n’est pas un accord, c’est un communiqué qui n’engage que les facilitateurs. Nous ne sommes pas d’accord avec la date du 28 novembre, et si à cette date Bawara veut organiser quelque chose, il va nous retrouver sur son chemin », a rassuré le Chef de file de l’opposition
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Même son de cloche chez Mme Adjamagbo-Johnson qui démonte la déclaration du porte-parole d’UNIR selon laquelle désormais les énergies seront converger pour l’organisation des législatives à la date souhaitée par les facilitateurs.
« On nous a dit que c’est un consensus qui doit être établi sur les conditions de l’organisation. Il faut que M. Bawara sache que c’est ensemble que nous devrons définir les conditions dans lesquelles on va tout reprendre. Qu’il sache que le travail qui se fait en ce moment en clandestinité ne sera pas connu », a renchéri la coordinatrice de la coalition.
L’opposition tient toujours à ses revendications notamment la libération de tous les prisonniers politiques, la levée de l’état de siège dans les villes où prévaut encore cette situation, le rétablissement dans leur version originelle des 5 versions fondamentales de la constitution du 14 octobre 1992.
Pour la Coalition, il s’agit de la limitation de mandats avec la mention en aucun cas nul ne peut exercer plus de 2 mandats, le mode de scrutin uninominal majoritaire à 2 tours pour l’élection du président de la République et des députés, les conditions d’éligibilité du président de la République, les prérogatives et les modalités de désignation du Premier ministre et la recomposition de la Cour constitutionnelle.