Le gouvernement togolais annonce l’expropriation de 1 177 ha dans les cantons de Dalavé et de Kpomé (préfecture de Zio). Décision prise en Conseil des ministres tenu samedi à Kara (420 km de Lomé). Selon les autorités, la démarche entre dans le cadre du projet de constitution d’une réserve foncière spéciale.
Un projet de décret a été adopté samedi en Conseil des ministres tenu à Kara (420 km de Lomé). La réserve foncière d’une superficie estimée à 1 177 ha, permettra à l’Etat de poursuivre ses projets de création d’habitats décents et abordables. On évoque également la réalisation des ouvrages publics au profit des populations.
Cette décision a un lien avec la projet d’extension de la Plateforme industrielle d’Adétikopé et à la construction d’infrastructures connexes.
Un projet de décret a été pris en Conseil des ministres par le gouvernement dans ce sens. Il permettra une extension de la plateforme sur une superficie de 392 ha et de renforcer les actions d’industrialisation du Togo.
« L’adoption de ces projets de décret permettra de déclencher les procédures d’indemnisation et d’expropriation en vue de sécuriser les périmètres des sites identifiés », a expliqué le gouvernement.
Expropriation en cours depuis 2020
Déjà en 2020, le décret n°2020/066/PR en date du 26 août 2020a déclaré d’utilité publique un domaine identifié à Dalavé-Akadjamé. Un domaine qui s’étend jusqu’à Kpomé-Agomé.
Ce texte avait autorisé les travaux d’aménagement du site de recasement des expropriés des zones d’extension du parc industriel d’Adétikopé.
Le domaine en question est d’une superficie totale de 716 ha 25 a 22 ca. Il est limité au nord le domaine non identifié et le surplus de la propriété Daro; au nord-est par le surplus des propriétés Daro, Nétadi et de la collectivité Adoukonou; au sud-est par le surplus des propriétés appartenant aux collectivités Bayité et Dékouvi; à l’est par les propriétés appartenant à Ousmane et aux collectivités Bada et Dékouvi et à l’ouest par le surplus du domaine non identifié et la propriété Vodzogbé.
Notons que les populations de Kpomé-Agomé ont manifesté leur mécontentement contre cette entreprise du gouvernement togolais. Ils avaient dénoncé une « expropriation de trop ». Dans le même temps, les expropriés de la zone de PIA à Adétikopé ont également rejeté les modalités d’indemnisation.