Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (Cacit) a réuni mercredi des forces de défense, des acteurs de la société civile et des journalistes. La rencontre s’inscrit dans le cadre des élections législatives et des régionales du 29 avril prochain. Elle a permis d’explorer des pistes de solutions pour un double scrutin libre, transparent et apaisé.
La table ronde du Cacit fait suite au constat selon lequel, les processus électoraux au Togo constituent des périodes de fortes tensions et de conflits entre citoyens.
Elle a été alors initiée pour une participation pacifique des élections législatives et des régionales qui ont lieu le 29 avril prochain. Et surtout s’inscrire dans une dynamique de prévention à cause de la crise socio-politique qui prévaut ces jours-ci dans le pays.
« En scrutant l’actualité marquée par les débats autour de la révision constitutionnelle et les consultations électorales, il nous paraît important de prévenir les risques éventuels de conflits et tensions violents pour garantir un processus électoral, transparent et inclusif », a clarifié Christian Têko Follikoue, représentant du président du Cacit.
Ce qu’il faut pour des élections apaisées
Au cours de la table ronde, les participants ont été entretenus sur la thématique intitulée « Prévention des conflits et cohésion sociale lors des processus électoraux ».
Des travaux en carrefour ont permis de proposer des pistes de solutions et des actions concrètes à mener pour un processus électoral apaisé.
Il a été signalé que pour un processus électoral apaisé, il faut un mécanisme de prévention de conflit opérationnel à travers la mise en place d’un outil d’alerte précoce et de réponse rapide.
Des initiatives de dialogue et de concertations entre les OSC, les médias et l’administration électorale et les forces de sécurité pour encourager la confiance et la collaboration sont aussi recommandées.
« La transparence et l’inclusivité sont requises pour toutes les opérations électorales qui sont menées, ceci aide à réduire le potentiel de violence », ont fait ressortir les travaux.
Dans le même ordre d’idées, il a été prouvé qu’une sensibilisation des acteurs politiques et toute la population plus large sur la non- violence, la paix et la tolérance est également nécessaire pour un scrutin apaisé.
Parallèlement, il a été recommandé la mise en place d’un cadre juridique garantissant l’intégrité du processus électoral, des mécanismes institutionnels démocratiques solides et la mise en place des observateurs électoraux. Les médias sont exceptionnellement invités à être libres, indépendants et responsables.
Après Lomé, Cacit prévoit organiser la même activité ce jeudi 25 avril à Atakpamé avec le soutien de Bröt für die Welt.