Le groupe de travail mis en place par le Premier Ministre togolais, Sélom Klassou a fait vendredi le point de ses premières séances à la presse. Le groupe qui a tenu régulièrement les deux séances de travail par semaine depuis sa mise en place a abordé plusieurs points à savoir les besoins en infrastructures immobilières et mobilières, les effectifs réels des enseignants, les équipements matériels et outils pédagogiques, les besoins en matière d’enseignement technique et de la formation professionnelle. Les autres points notamment la question des primes des enseignants et du statut particulier seront examinés lors des prochaines séances.
On note dans le rapport des travaux que pour le sous-secteur des enseignements primaire et secondaire, 1.678.435 élèves sont recensés pour cette année scolaire 2017-2018. Et les prévisions indiquent qu’il faut s’attendre à 1.800.000 élèves pour l’année scolaire 2018-2019.
« Cet effectif est casé dans 34 524 salles de classes dont près de 12 000 sont des abris provisoires nécessitant la construction de 7 459 autres pour résorber tant soit peu le déficit en salles de classes », lit-on dans le document.
L’Etat des lieux du secteur indique qu’il existe encore 541 établissements scolaires communautaires abritant un effectif de 36 534 élèves que l’Etat se doit de transformer en établissements publics avec des enseignants du public.
On note également qu’à ce jour, le Togo compte 34.363 enseignants et 12 878 volontaires pris en charge par les parents d’élèves. Un personnel insuffisant ; ce qui nécessite le recrutement d’au moins 13000 enseignants.
L’analyse du secteur révèle également que l’encadrement pédagogique est faible pour le fait qu’en 2017-2018, le pays ne compte que 125 inspecteurs et 89 conseillers pédagogiques pour 79 inspections. Il est attendu le recrutement d’au moins 80 inspecteurs.
En ce qui concerne les programmes d’enseignement, il est annoncé leur réforme avec l’élaboration de nouveaux manuels au primaire et l’orientation des enseignants vers les filières techniques et professionnels.
{loadmoduleid 210}
Quant au secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, le rapport révèle qu’il y a à ce jour 27 établissements avec un effectif de 14 771 élèves encadrés par 1120 enseignants et 117 agents administratifs.
« Les besoins en ressources humaines pour ce secteur sont évalués à 267 enseignants et 161 agents d’appui dont l’incidence financière sur le budget est évaluée à 675 824 516 Fcfa. En matière d’infrastructures et d’équipements, les besoins se chiffrent en centaines de milliards de Fcfa », révèle l’état des lieux.
Sur le plan pédagogique, la réforme des curricula et la confection des manuels coûtera 59 422 000 Fcfa.
En 2018, l’Etat togolais dont le budget général est de 1318,545 milliards F cfa alloue plus de 112 milliards de F cfa sont alloués à l’enseignement primaire et secondaire. Ce qui représente 12% des dépenses budgétaires. Sur ce montant, 69,729 milliards servent à payer les salaires, 12,773 milliards de F cfa pour les primes et 2 milliards de F cfa pour les indemnités.
Pour l’enseignant technique et professionnel, 9,8 milliards de Fcfa sont alloués par l’Etat. Sur ce montant, plus de 4,8 milliards servent à payer les salaires et 1,7 pour les primes.
Notons que l’enseignement confessionnel est pris en compte dans le budget général alloué au secteur de l’éducation.
« Ces points constitue des préalables qui ouvrent la voie aux discussions sur les primes et indemnités, les temps de travail des enseignants et les centres de formation préparant à la fonction enseignante », conclut le rapport.
Les membres de ce groupe de travail devront se retrouvés prochainement pour poursuivre les travaux.