La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) misent sur le 7e art pour sensibiliser davantage sur les droits humains. Les deux organisations ont œuvré pour la réalisation de Mikoko, un film qui inspire la résilience, la bonne gouvernance et le changement. Mikoko, qui veut dire « élevez-vous » , projeté samedi à Lomé encourage les femmes à s’engager ou à se lever pour la promotion de leurs droits.
Mikoko signifie en langue locale, éwé ou mina ‘’élévation’’ ou ‘’élevez-vous’’. C’est un long métrage dont la réalisatrice est Angela Aquereburu Rabatel, l’actuelle directrice de la Société de Radio et de Télévision du Bénin.
Le film met en relief un élu local qui, en se vautrant dans son statut de maire de commune, piétine les droits des femmes en allant jusqu’à sous-estimer son épouse légale. Il est soutenu par un ministre du gouvernement avec qui, il prend des décisions qui asphyxient les commerçantes.
Principalement, la décision du maire « Apollinaire » de remplacer le marché de Mikoko par un centre commercial a été pressentie comme suicidaire pour des femmes de Mikoko dont les revenus financiers proviennent de ce marché depuis de nombreuses générations. Ce qui a d’ailleurs exacerbé les femmes à s’unir pour remporter les élections locales organisées dans la foulée.
Mikoko et les Droits humains
Le film Mikoko n’est pas seulement une œuvre cinématographique. C’est un projet qui vise à renforcer la connaissance des populations sur leurs droits, les valeurs démocratiques et citoyennes.
Le projet est porté par l’association Végon avec le soutien de l’Union Européenne et permet à la CNDH et le CACIT de produire ou d’utiliser des contenus éducatifs sur les droits humains.
« Il y a beaucoup de films de divertissement sur plusieurs thématiques mais il y en a peu sur les droits humains. Nous avons pensé qu’à travers le cinéma nous pouvons passer nos messages et former davantage nos concitoyens », a expliqué Me Ohini Kwao Sanvee, président de la CNDH.
le film Mikoko aborde plusieurs thèmes sur les droits humains. Entre autres, droit civil et politique, droit de participer à la vie publique de son pays, droit à la liberté syndicale, droits économiques, sociaux, culturels et les droits catégoriels qui sont le droit à l’éducation et le droit des personnes handicapées.
« Tous ces droits-là ont été brassés dans le film », a reconnu Me Sanvee. Il assure que la CNDH, de concert avec ses autres partenaires, va continuer, et si possible va développer d’autres films pour assurer la culture des droits de l’Homme au Togo.
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