Les couples doivent faire leur test d’électrophorèse pour détecter ou non la drépanocytose, une maladie génétique. C’est l’exhortation faite jeudi par La Maison des Bien-Aimés (LMBA) et le Centre national de recherche et de soins aux drépanocytaires (CNRSD). Selon les deux structures, la drépanocytose progresse au Togo car trop peu de couples y sont sensibilisés avant d’avoir des enfants. On estime que près de 4,1% de la population togolaise est porteuse du gène SS de la drépanocytose.
La sortie de l’association LMBA et du CNRSD s’inscrit dans le cadre de la journée mondiale de la drépanocytose. Une table ronde autour des différents acteurs sur la problématique de la drépanocytose a permis de sensibiliser sur la maladie.
Selon les spécialistes, la drépanocytose est une maladie génétique héréditaire. Elle est causée par un gène défectueux. Il est transmis selon un schéma autosomique récessif. Cela signifie qu’un individu naîtra avec la drépanocytose uniquement s’il hérite de deux gènes, de la part de ses parents, l’un de la mère et l’autre du père. La maladie se manifeste par la présence d’hémoglobine falciforme anormale.
La drépanocytose n’est pas une fatalité
Environ 300.000 togolais souffrent officiellement de la drépanocytose. Ses symptômes sont notamment l’anémie, des crises douloureuses et un risque accru d’infections.
Si les traitements actuels ont permis d’augmenter grandement l’espérance de vie des patients affectés, ils restent encore limités. La recherche poursuit donc ses efforts pour les améliorer, voire traiter la maladie à la source, là où naissent les globules rouges.
L’association LMBA et le CNRSD exhortent les couples à se dépister avant de faire des enfants. Au Togo, le dépistage de la drépanocytose se fait au CNRSD et à l’Institut National de Recherche, pour une plus fiabilité et dans certains centres privés.
« La drépanocytose est une maladie génétique, chronique. On naît avec, on vit avec, il faut se faire suivre. Dans le suivi, il y a un certain nombre de choses qu’on voit », a indiqué Dr Kouassi Kouamé, médecin au CNRSD.
Un accord à 4 points entre LMBA et le CNRSD
Il est alors conseillé un suivi médical rigoureux pour vivre aussi longtemps avec cette maladie qui semble être négligée. Une unité d’action pourrait être l’autre remède de la maladie.
« Cette maladie, ce n’est pas une fatalité, on peut la vaincre, mais si chacun le fait de son côté on n’y arrivera pas. Associations, médecins voire médias doivent s’unir pour lutter contre ce mal », a souhaité Philippe Wattier, secrétaire et co-fondateur de LMBA.
Conformément à cet appel, l’association LMBA et le CNRSD ont signé un accord de partenariat au cours de la rencontre. Les termes de la convention font état de la délivrance de médicaments et de consommables aux hôpitaux, la formation de médecins et auxiliaires médicaux, l’achat de matériels de laboratoire et enfin l’aide au dépistage, à la sensibilisation et à l’éducation des malades.
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