La contestation des résultats de l’élection présidentielle de 2020 par Agbeyome Kodjo s’était transportée devant la Cour de Justice de la CEDEAO. Arrêté et poursuivi par la justice togolaise, le candidat de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) avait saisi cette juridiction sous-régionale pour la violation de ses droits. Statuant hors siège à Abidjan le vendredi 29 octobre dernier, la cour a examiné l’affaire. Les juges ont renvoyé le délibéré sur le 30 mars 2022.
Agbéyomé Kodjo, avait saisi cette cour au lendemain de l’élection présidentielle du 22 février 2020. Il demandait à la juridiction sous-régionale de constater à titre principal, « les nombreuses violations de ses droits de l’homme consacrés par la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ainsi que d’autres instruments pertinents, constituant le corpus normatif de la communauté ».
Dr Kodjo souhaitait également que la cour suspende « au titre des mesures provisoires, la procédure pénale que le pouvoir togolais a initiée contre lui », relativement à la contestation des résultats de l’élection présidentielle.
Le 29 octobre dernier, la Cour de la CEDEAO a entendu maîtres Darius Atsoo et Claver Kouadio Ndri, les avocats de Agbéyomé Kodjo. On apprend que la cour a rejeté la demande concernant « les mesures provisoires urgentes de suspension de la procédure pénale ».
Les droits d’Agbeyome Kodjo
Quant aux demandes au fond qui devront conduire la cour à examiner les violations des droits de l’homme d’Agbéyomé Kodjo, la Cour de justice de la communauté a mis l’affaire en délibéré pour rendre sa décision le 30 mars 2022.
« … la Cour dont le fonctionnement fut perturbé par la crise sanitaire du COVID 19, n’a pas pu statuer en urgence au moment opportun, afin d’empêcher le régime de continuer sa persécution, qui a conduit le Président Agbéyomé Kodjo à se mettre à l’abri pour continuer son combat de libération du Togo d’une des plus vieilles dictatures au monde », commente la DMK, l’organisation qui soutient l’ancien Premier ministre.
Le regroupement politique monté par Mgr Philippe Fanoko Kpodzro dit regretter « seulement que la décision sur le fond n’interviendrait que dans cinq mois ». Il se rassure toutefois que cette décision est due au nombre d’affaires examinées.
« La DMK est sereine au regard de la solidité du dossier et de l’impartialité dont la Cour de justice a fait preuve en condamnant l’Etat togolais à indemniser une compatriote togolaise pour des faits de torture », s’est-elle encouragée.
Pour finir, la DMK exhorte les populations à rester fermes et déterminées pour parvenir à son objectif : l’alternance au Togo.