Le Collectif des Jeunes pour le Développement (CJD) a lancé samedi à Lomé le projet « Do no Harm » qui signifie littéralement en français « Ne pas nuire ». L’initiative est prise en collaboration avec l’Université de Lomé et l’Union des ONG du Togo (UONGTO). Le projet se veut un mouvement citoyen de la société civile dont le but est de développer des comportements fondés sur les principes du vivre ensemble au Togo. Dans ce sens, les initiateurs comptent militer pour le vote d’une loi qui règlemente l’usage des réseaux sociaux.
Pour le CJD et ses partenaires, l’incivisme se manifeste au Togo par des violences et des actes de vandalisme, le rejet des institutions de l’Etat, l’indifférence des citoyens vis-à-vis de la chose publique, l’intolérance et l’agressivité, le non-respect des règles établies, de l’autorité publique et parentale et la perte des valeurs culturelles et patriotiques.
« Do no harm » vise donc à contribuer au changement des comportements, attitudes et langages empreints de violence et de destruction au cours des revendications socioprofessionnelles et sociopolitiques. L’idée est de parvenir à un mieux vivre ensemble et une paix durable au Togo.
Pour Komlan Batawila, le président de l’UONGTO justifie la participation de son organisation à ce projet par la crise de citoyenne que connaît le Togo depuis les années 1990 avec la montée de l’incivisme qui prend diverses formes inquiétantes.
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Le mouvement « Do no harm » qui compte associer à la campagne qui sera menée des associations, des Ong, des syndicats, des groupes de jeunes, des mouvements d’étudiants, des médias, des organisations religieuses, des organisations féminines, des organisations à base communautaire et des chefs traditionnels.
Kafui Kpega, la 2e vice-présidente de l’Université de Lomé a expliqué que le temple du savoir apportera sa contribution pour la formation d’un nouveau type de togolais.
Pour y arriver, le CJD et ses partenaires entendent convaincre les autorités togolaises et l’assemblée nationale à voter une loi qui règlemente l’usage des réseaux sociaux au profit du vivre ensemble et de la paix durable au Togo. De l’autre, ils comptent améliorer les capacités locales de mobilisation, d’élaboration et d’évaluation des réponses aux différentes causes de l’incivisme et de la violence.
« Nous espérons que les universitaires, les partis politiques et les organisations de la société civile vont s’approprier les principes de ce nouveau projet qui épouse les fondements du projet « Agir pour bâtir la cité (ABC) » lancé par le CJD en 2017 », a souhaité Orphé Adom, vice-président et coordonnateur du CJD.