La cacophonie qui caractérise actuellement les positions des oppositions togolaises au sujet du prochain dialogue que doit connaître le Togo pour la résolution de la question des réformes politiques amuse l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir). Si la coalition de l’opposition, tantôt en appelle à Faure Gnassingbé comme interlocuteur, tantôt préfèrent se fier aux chefs d’Etat étrangers pour régler la crise politique togolaise, le parti présidentiel dit observer avec ironie cette position.
En effet, c’est avec ironie qu’un haut dirigeant du parti présidentiel approché par notre rédaction s’est prononcé sur la position actuelle de la Coalition de l’opposition togolaise au sujet du dialogue en cours de préparation.
« Monsieur Atchadam les a tous contaminé tantôt avec son nationalisme et son panafricanisme débridés tantôt avec ses appels au secours à la France et au président Macron! », a raillé ce haut cadre d’UNIR qui a requis l’anonymat.
Ce dernier soutient que ce sont plutôt les louvoiements de certains responsables de la coalition qui ont écœuré et découragé les émissaires du président ghanéen lors de leur dernier séjour à Lomé du 26 au 28 novembre.
Il nous revient que lors de ce séjour, certains responsables de la coalition ont presque éconduit les émissaires ghanéens préférant accorder priorité à l’Envoyé du président Alpha CONDÉ et cherchant manifestement à jouer au dilatoire et au ping-pong entre les deux délégations étrangères.
{loadmoduleid 210}
Notre interlocuteur avance que le parti présidentiel ne s’est jamais prononcé sur le format et les modalités du dialogue, en dehors des échanges avec le Premier ministre, Sélom Klassou lors des récentes consultations.
« Il n’existe à ce stade aucune entente, encore moins aucun engagement entre UNIR et le conglomérat des opposants qui investissement les rues et entravent la vie et les activités de nos paisibles concitoyens quant au format et aux modalités des pourparlers politiques », indique ce proche de Faure Gnassingbé.
A UNIR, on se dit très confiant dans les relations harmonieuses entre le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé et ses pairs de la sous-région, spécialement ses homologues Akufo-Addo et Condé qui accompagnent le Togo dans le processus de dialogue sans nullement chercher à se substituer aux institutions légitimes et démocratiquement élues du Togo.
« Si messieurs Fabre, Atchadam et leurs camarades de la coalition voient détenir les clés du dialogue et agir à leur guise, alors qu’ils invitent qui ils veulent à la table des discussions! UNIR s’y rendra sans problème », ironise notre interlocuteur.
Par ailleurs, ce haut cadre d’UNIR accuse les dirigeants de la Coalition d’ignorer le fonctionnement de l’Etat et de méconnaître les mécanismes des relations internationales. Toutes choses qui seraient à l’origine des fantasmes qui leur font croire que des pays de la CEDEAO régleront les problèmes politiques togolais à la place des Togolais eux-mêmes.