Les états généraux de l’administration publique de 2006 et plusieurs études ont révélé que le Togo, à l’instar des pays francophones d’Afrique, a hérité d’une administration fortement centralisée, à peine tempérée par la déconcentration. La capitale Lomé concentre la plupart des activités économiques et constitue une macrocéphalie par rapport à l’ensemble du pays. Cette situation ne saurait trop durer. Les pouvoirs publics viennent d’élaborer une charte pour déconcentrer les services publics.
Elaborée avec le concours du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), cette charte se veut un outil fondamental dont la mise en œuvre mettre fin à la convergence des affaires administratives de la périphérie vers le centre. Ce qui aboutira à la fin des lourdeurs administratives dans le traitement des dossiers, des cloisonnements dans la circulation de l’information et une absence de toute forme de responsabilisation et de délégation de pouvoirs.
La démarche s’inscrit dans le cadre du Programme de réforme et de modernisation de l’administration publique en cours de mise en œuvre depuis 2009 et dont la finalité est d’assurer un service public de qualité à la population.
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Les initiatives prises dans le cadre de ce programme vont de la mise en place du Comité de simplification des procédures à la mise en place de l’administration électronique passant par l’organisation des journées administration rapide de proximité.
Mais les usagers ne cessent d’exiger la qualité des services et l’administration publique se doit de repenser ses méthodes, outils et mécanismes de travail.
C’est pour ce faire que le gouvernement a commandité une étude en vue de doter le pays d’une charte nécessaire pour une meilleure gestion de la déconcentration des services.
« Cette charte, au-delà de combler le besoin de disposer d’un outil efficace de gestion de la déconcentration des services de l’Etat, il s’agit surtout de contribuer à l’objectif d’une administration de développement, une administration davantage à l’écoute et au service du citoyen », a expliqué Kossi Asségnim Donko, le Directeur de cabinet au ministère de la fonction publique.
L’élaboration de cette charte a bénéficié de l’appui technique et financier du PNUD.