Les organisateurs de la Conférence internationale sur le développement à la base sont satisfaits des résultats obtenus après deux jours de travaux. Vendredi, la ministre togolaise en charge du secteur, Myrima Dossou-d’Almeida et d’autres officiels ont passé en revue les moments forts de l’événement. Ils ont exprimé le vœu d’organiser une telle rencontre tous les 2 ans.
La Conférence a eu pour thème : « Les politiques publiques pour les communautés de base : stratégies, approches novatrices et résilience ».
A l’issue des deux jours, les échanges confirment à suffisance que rien ne vaut le rapprochement des idées et le partage d’expériences. Ils permettent aux différents pays d’affermir leur marche vers le développement durable et de grandir ensemble.
Le modèle mis en œuvre au Togo en matière de développement à la base a été passé en revue. Il a été mis en perspective avec ce qui peut être observé en Amérique Latine, dans les Caraïbes, en Indonésie ou en Côte d’Ivoire.
« Le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) du Togo a inspiré le Sénégal. Le Togo a mis en avant 2 choses essentielles. C’est un bon exemple qu’il faut répliquer », a révélé Myriam Dossou-d’Almeida.
A travers les communications, l’ensemble des panelistes ont confirmé que les enjeux sont à peu de variantes près, les mêmes sur tous les continents.
A l’instar de ce qui se fait au Togo, il s’agit partout de lutter contre la pauvreté, la précarité, réduire la vulnérabilité, mettre en œuvre la solidarité et construire la résilience.
Conserver les acquis du développement à la base
Pour la ministre en charge du développement à la base, cette conférence aura un impact sur le quotidien des populations. Pour y arriver, il faut vite mettre l’accent sur la protection des franges de populations vulnérables et cibler leur accès aux services sociaux de base. Accorder une attention particulière à la participation des communautés locales à la création de la richesse, à côté des investissements dans les projets structurants.
Mme Dossou-d’Almeida rassure qu’au Togo les choses sont déjà en marche. Selon elle, le pays a depuis 2008 commencé par déployer des solutions qui correspondent aux besoins prioritaires et identifiés par l’implication des communications à la base.
« C’est une question de patience lorsqu’on écoute avec passion les questions liées au financement et aux ressources disponibles dans le monde surtout avec cette crise qui vient accentuer ce besoin accru des populations », a-t-elle déclaré.
Mme Dossou répondait ainsi à la question « combien de temps tous ces mécanismes vont prendre pour influer sur le quotidien des Togolais ? »
Elle conclut que les leçons apprises de cette conférence vont permettre au Togo de revisiter ses politiques, d’adapter celles qui méritent de l’être. Le pays prendra ainsi en compte les bonnes pratiques et les belles expériences des pays frères.
« Le Premier ministre a souhaité que de telles rencontres aient lieu périodiquement. Et nous sommes convaincus que si on arrive à l’organiser chaque 2 ans que cela soit à l’échelle de l’UEMOA ou de la CEDEAO, nous y gagnerons beaucoup », a réitéré la ministre du développement à la base.