Le Comité d’Action pour le Renouveau réagit sur l’organisation des élections législatives et régionales du 13 avril. Le parti critique le découpage électoral et estime que le gouvernement a raté une aubaine « à organiser des élections transparentes, équitables, crédibles et acceptables par l’ensemble de la classe politique ».
Le CAR accuse le gouvernement d’avoir ignoré les multiples appels de la classe politique à des discussions approfondies au sein du Cade Permanent de Concertation (CPC) repensé sur les conditions d’organisation des élections apaisée. Il pointe un agenda unitaire dans l’organisation des scrutins.
Sur la question du découpage électoral, le président du CAR ne comprend pas pourquoi la préfecture de Vo avec quatre 4 communes et plus peuplée s’est vue attribuer 3 sièges de députés ; alors que la préfecture de Blitta moins peuplée avec 3 communes a obtenu 4 sièges de députés.
Le CAR reproche également aux autorités de n’avoir procédé à une délimitation claire des préfectures de Golfe et d’Agoè-Nyivé.
Découpage électoral mais pas que…
Dans le communiqué signé par Robert Yao Daté, cette formation s’indigne du fait que les propositions pour une amélioration du fichier électoral n’aient pas été acceptées. Le parti demandait que soient intégrés les potentiels électeurs mis à l’écart lors du recensement électoral essentiellement dans la zone 1 et ceux ayant acquis l’âge de vote au cours de la période post-recensement.
Le CAR révèle qu’il a été également acté au CPC, le renouvellement de la CENI et des autres institutions impliquées dans l’organisation de ces élections. Il proposait d’aller à des élections générales en 2025 et que les acteurs politiques s’accordent sur un règlement politique du contentieux électoral de 2020 et des mesures d’apaisement facilitant le retour au pays des exilés politiques afin d’organiser des élections inclusives.
Elections non consensuelles ?
Pour M. Daté, c’est contre toutes ces aspirations légitimes et républicaines que le gouvernement a préféré l’augmentation exponentielle de la caution des candidats au mépris des dispositions de l’Accord Politique Global (APG).
« Le CAR déplore que le gouvernement ait pris l’option d’organiser des élections dans des conditions non consensuelles mettant à rude épreuve la cohésion sociale dans un contexte sous régional très volatile », pointe le président du CAR.
Pour Robert Yao Daté, le Togo vient ainsi une fois encore de rater une aubaine à organiser des élections transparentes, équitables, crédibles et acceptables par l’ensemble de la classe politique.
« Le CAR estime que le gouvernement a encore la possibilité de travailler à garantir un climat d’apaisement avant ces élections », a-t-il appuyé dans le communiqué.