Le Centre pour la Gouvernance Démocratique et la Prévention des Crises (CGDPC), dénonce la paresse politique du gouvernement dans le processus de décentralisation. Se prononçant sur la loi portant création des communes au Togo, la structure de Madi Djabakaté ne voit pas d’un bon œil le fait que le législateur ait laissé au pouvoir exécutif le choix du ressort territorial et du chef-lieu des futures communes.
« Le législateur a fait preuve d’une paresse politique en laissant au pouvoir exécutif le choix du ressort territorial et du chef-lieu des futures communes au lieu de rechercher un consensus à leur niveau où il existe au moins une variété d’opinions. La nouvelle loi met fin aux communes existantes alors que c’était sur cette base que le pays pouvait se donner la chance d’expérimenter au premier chef la décentralisation sous la quatrième république », relève le CGDPC dans un communiqué.
De l’autre, le centre note que la nouvelle loi n’a pas tenu compte du critère démographique ou des regroupements des cantons ou communautés au sein d’une même commune.
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Pour son président Madi Djabakate, il aurait été bénéfique de considérer les entités décentralisées existantes dans le découpage des 116 communes. Il soutient en outre que 116 pour 56 600 km2 est un peu trop et cela n’est pas de nature à favoriser la cohésion sociale et le développement telque souhaité.
Toutefois, le centre invite tous les bords politiques à faire preuve de bonne foi pour le bon aboutissement du processus.
« Le CGDPC encourage tous les acteurs impliqués dans le processus de décentralisation, nonobstant les ambitions partisanes et électoralistes, et les invite à faire preuve de beaucoup de réalisme, pour que le processus puisse bien aboutir dans l’intérêt supérieur des populations à la base », a écrit Madi Djabakate.