Le Groupe des 5, composé des ambassades d’Allemagne, des Etats‐Unis d’Amérique, de France, la délégation de l’Union européenne et la coordination du système des Nations unies au Togo suivent de près l’évolution du problème politique togolais et les efforts en cours pour sa résolution. Mardi, ces chancelleries ont appelé le pouvoir à poursuivre les mesures d’apaisement. De même, elles demandent à l’opposition de participer au recensement.
Dans un communiqué rendu public, les diplomates du Groupe des 5 disent saluer « la poursuite des efforts de la CEDEAO à travers les récentes consultations entre le co-facilitateur, le président Alpha Condé, et les parties togolaises ».
Pour les Etats-Unis, l’Europe et les Nations Unis, il est nécessaire de « préserver un climat de paix et d’éviter toute forme de violence ».
Ainsi, ces chancelleries encouragent le gouvernement à poursuivre les mesures d’apaisement notamment par « l’accélération des procédures judiciaires et l’exploration de mesures de clémence additionnelles en vue de la libération des détenus ».
« Elles invitent les membres de la C14 à saisir l’opportunité des recommandations de la CEDEAO relatives au processus électoral et à la prorogation des opérations d’inscription sur les listes électorales afin de faire enrôler leurs partisans pour des élections régulières, transparentes et crédibles au Togo », lit-on dans le document.
Le Groupe des 5 réaffirme sa disponibilité à « accompagner les partenaires togolais pour la résolution durable de la crise ».
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A l’issue de la 3e réunion du Comité de suivi tenue à Conakry, il a été décidé que les élections législatives soient tenues le 20 décembre prochain. Pour ce faire, 3 jours supplémentaires sont accordés pour la prorogation du recensement.
Des décisions qui ne sont pas du goût de la Coalition de l’opposition, parce que prenant uniquement en compte la volonté du pouvoir togolais. En conférence de presse mardi, le regroupement politique a dénoncé un double langage de la CEDEAO. Il a appelé au boycott des 3 jours de recensement et annonce des manifestations de rue pour imposer ses revendications.
De même, les 8 représentants de la Coalition n’ont pas prêté serment devant la Cour Constitutionnelle et ne peuvent toujours pas rejoindre la CENI qui continue pourtant de dérouler le chronogramme de l’organisation des élections.
Soulignons qu’à l’étape actuelle, les revendications de l’opposition portent sur la nomination d’un non togolais à la tête de la CENI, la reprise totale du recensement, l’adoption d’un nouveau découpage électoral, les deux tours de scrutin pour les élections législatives, l’effectivité du vote des togolais de la diaspora, notamment.