A l’occasion de la célébration de la fête du 1er mai, le Président du Conseil d’administration de l’Association des sociétés de la zone franche du Togo (ASOZOF) se prononce sur les conditions de travail dans la zone franche. Dahoue Kossi Adodo estime que des efforts sont fournis pour améliorer les conditions des travailleurs de ce secteur surtout en ces temps de pandémie du Coronavirus. Par ailleurs, M. Adodo invite le gouvernement à initier un plan de refinancement des sociétés de la zone franche durement frappées par les conséquences de la crise sanitaire.
La fête du travail n’a pas été célébrée avec faste cette année au niveau des sociétés de la zone franche du Togo. Et alors que plusieurs voix se lèvent pour déplorer les conditions dans lesquelles travaillent plusieurs personnes dans les différentes entreprises, le Conseil d’administration de l’ASOZOF rassure.
Pour Dahoue Kossi Adodo, des efforts sont fournis par la majorité des entreprises pour améliorer les conditions de travail des agents de la zone franche. Il informe que les sociétés de la zone franche ont pris les dispositifs nécessaires pour le strict respect des mesures barrières telles que édictées par le gouvernement togolais dans le but d’éviter la propagation de la pandémie du Coronavirus.
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La situation pénalise les sociétés de la zone franche. Dans la réalité, la fermeture des frontières impacte sérieusement les exportations de ces sociétés. L’état d’urgence sanitaire mondiale a ralentie leurs activités et cela découle du ralentissement de la logistique portuaire. Des navires prennent plus de temps soit environ deux mois au lieu de 45 jours.
Malgré tout, le Président du Conseil d’Administration de l’ASOZOF évoque d’énormes sacrifices de la part des entreprises du secteur pour garantir les emplois aux travailleurs, conformément à l’appel lancé par le ministre en charge du travail, Gilbert Bawara au début de la crise sanitaire.
« Nos chiffres d’affaires ont baissé à plus de 55% alors que les charges demeurent les même ce qui crée un avenir soucieux à nos sociétés après le covid19… Les efforts et la sensibilisation ont fait que jusqu’ici aucun licenciement n’a lieu dans aucune société », a déclaré le PCA de l’ASOZOF.
Dans cette optique, Dahoue Kossi Adodo sollicite de la part des autorités togolaises, un plan de crédit de refinancement de toutes les sociétés de la zone franche qui sera garanti par le gouvernement.
« Ce plan devrait favoriser une relance de la production pour éviter une situation désastreuse pour les sociétés de la Zone Franche après la pandémie du Covid-19 », a-t-il appuyé.
Evoquant la lutte contre la pandémie, M. Adodo explique que l’ASOZOF se mobilise pour apporter une aide au comité de lutte contre le covid19. Déjà, certaines sociétés ont fait plusieurs dons au gouvernement. Ces dons sont composés entre autre de l’oxygène médical, des centaines de cartons de gels hydroalcooliques, de l’alcool, des poubelles, etc… Il est prévu également une assistance aux couches vulnérables.
En ce qui concerne les conditions de vie et de travail dans le secteur, des discussions sont constamment menées conformément à l’accord signé en 2018 entre la Société d’administration de la Zone Franche (SAZOF), l’Association des Sociétés de la Zone Franche (ASOZOF) et le Collectif des syndicats de la Zone Franche composé de l’USYNTRAZOF, le SYNATRAZOFT, le SYLITRAZOF et l’USIC-Togo. Il porte sur l’instauration d’un dialogue tripartite.
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