Le Togo dispose désormais d’une Analyse genre dans les secteurs prioritaires pour la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN). Le document a été validé mardi à Lomé au cours d’une rencontre organisée par le ministère de l’environnement et des ressources forestières avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). L’activité s’inscrit dans le cadre du processus de révision des constructions déterminées du Togo.
Les secteurs prioritaires en question sont ceux de l’agriculture, des ressources en eau, de l’énergie et de la foresterie.
L’atelier a réuni des représentants des partenaires techniques et financiers, des départements ministériels, des organisations non gouvernementales. Des acteurs de la société civile et privée et des personnes ressources concernées par la problématique des changements climatiques et du genre au Togo ont également participé à la rencontre.
Ensemble, les participants ont procédé à l’analyse, à l’amélioration et à la validation du rapport soumis par une équipe de consultants recrutée pour cette mission.
Le document présenté par l’équipe prend en compte 4 domaines d’activité dans lesquelles les femmes interviennent. Notamment l’agriculture, les ressources en eau, l’énergie et la foresterie.
Selon l’analyse, les femmes ont de grandes responsabilités dans ces secteurs. Elles s’occupent de la production alimentaire, elles sont actives dans la gestion de ressources naturelles, des cas de maladie et de la nutrition.
En effet, les questions de changement climatique s’imposent différemment que ce soit sur les hommes que sur les femmes.
« Alors que dans nos pays en développement, au Togo particulièrement, les femmes interviennent suffisamment dans les secteurs identifiés comme prioritaires pour la mise en œuvre des CDN. C’est pour ça que cette analyse a été menée afin de relever les lacunes et trouver solutions », a indiqué Aniko Polo-Akpuso, Coordonnateur Projet d’Appui aux Contributions Déterminées au niveau national du Togo.
Le genre dans la prise des décisions
Pour sa part, Dr Ginette Aguey Wognon, experte genre pense que la question est de savoir comment impliquer plus les femmes dans les prises de décisions au niveau de la gouvernance. Le but étant de parvenir à une meilleure prise en compte de leurs besoins spécifiques.
Par ailleurs, des recommandations opérationnelles ont été proposées. Notamment le renforcement de capacités à plusieurs niveaux pour les acteurs aussi bien au niveau institutionnel qu’au niveau de la base.
Des projets de financement pour la promotion liée au reboisement du climat et la mise en place de l’observatoire genre à un niveau élevé ont été évoqués.