Les 19 et 20 décembre derniers, Lomé a été le théâtre d’un atelier majeur pour l’avenir du cinéma togolais. L’évènement a été organisé par le ministère de la Communication, des Médias et de la Culture en collaboration avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette rencontre a marqué une étape cruciale dans la validation du plan stratégique de développement du cinéma pour la période 2026-2030.
L’élaboration de ce plan stratégique s’inscrit dans un processus de réforme initié par l’adoption de deux décrets structurants : l’un portant sur le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNCIA), et l’autre fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Fonds national de soutien à l’industrie cinématographique et audiovisuelle (FoNICA).
Objectifs et enjeux du plan stratégique
Réalisé par le cabinet Annick Gouba Consulting, ce plan a été préparé depuis juin 2024 à travers plusieurs étapes, allant de l’analyse documentaire à la définition des axes stratégiques et économiques, en passant par la rédaction d’un projet ambitieux.
L’ambition de ce plan est claire : faire du cinéma togolais un levier de développement culturel et économique. Parmi les priorités identifiées figurent la mise en place de modèles économiques viables pour le secteur. Il y a également le renforcement des filières cinématographiques et de leurs écosystèmes. Ensuite, la création d’un cadre réglementaire et financier favorable à la production cinématographique et audiovisuelle. Enfin, la mise en lumière du CNCIA et la structuration de partenariats stratégiques avec des institutions de formation spécialisées.
Les participants à l’atelier — professionnels du cinéma, représentants de la société civile, agents de l’administration et membres des comités de gestion du CNCIA et du FoNICA — ont débattu sur les moyens d’atteindre ces objectifs et adopté un plan qui s’annonce transformateur pour le secteur.
Les trois piliers du renouveau du cinéma togolais
Kouigan Yawa, ministre de la Communication, des Médias et de la Culture, a souligné trois leviers indispensables pour la mise en œuvre réussie de ce plan stratégique. Il s’agit d’abord de l’engagement des acteurs du secteur. Mme Kouigan a mis en avant la créativité et la résilience des professionnels du cinéma togolais, tout en les exhortant à contribuer activement à la réussite de cette réforme.
Ensuite vient le soutien des partenaires financiers. La ministre a insisté sur l’importance des ressources extérieures pour améliorer les infrastructures et donner une visibilité accrue aux productions locales.
Enfin, l’appui structurant du gouvernement. Garant d’un cadre légal et réglementaire propice, l’État a réaffirmé son engagement à soutenir le secteur par des politiques publiques adaptées et des investissements ciblés.
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