La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a lancé mardi à Accra les célébrations de son cinquantenaire. La cérémonie, présidée par le président ghanéen John Dramani Mahama, a réuni plusieurs chefs d’État et de gouvernement des pays membres, ainsi que le président de la Commission de la Cédéao, Dr Omar Alieu Touray. Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu, président en exercice de l’organisation, était représenté par une délégation officielle.
Dans son discours d’ouverture, le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a salué la présence des invités, mettant en avant « une histoire commune, un destin partagé et une identité régionale forgée au fil de cinq décennies ». Il est revenu sur la naissance de l’organisation, le 28 mai 1975 à Lagos, au Nigéria, à la suite de la signature du Traité de Lagos, qui a donné naissance à « une communauté fondée sur les principes d’unité, de solidarité et de coopération ».
La CEDEAO sans l’AES
Le ministre a également souligné l’évolution de la Cédéao en une communauté régionale promouvant l’intégration économique, la paix, la sécurité, la démocratie et le développement social.
Il a mis en lumière le rôle du Ghana dans l’histoire du panafricanisme, rappelant notamment la Conférence des peuples africains organisée à Accra en décembre 1958 sous l’impulsion de Kwame Nkrumah. Il s’est aussi permis un trait d’humour en évoquant la « rivalité amicale » entre le Ghana et le Nigéria, avant de préciser que le coût de l’événement n’a pas été entièrement supporté par les finances publiques ghanéennes, mais partagé avec le secteur privé et les institutions communautaires.
Alors que les dirigeants de la Confédération des États du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, avaient été conviés à la cérémonie, leur présence n’a pas été mentionnée dans son discours, suggérant que les trois pays n’ont pas donné suite à l’invitation. Une situation qui peut s’expliquer par le contexte de rupture politique officielle avec la Cédéao depuis janvier dernier.
Un Conseil extraordinaire des ministres sur le retrait des pays de l’AES de la Cédéao est prévu après la cérémonie.
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