Le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé la fin des fonctions du Premier ministre et la dissolution du gouvernement. Le décret signé vendredi 6 décembre a été diffusé au journal télévisé de 20 heures sur la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB).
Dans le décret, il est spécifié que les membres du gouvernement dissous continueront à expédier les affaires courantes en attendant la nomination d’une nouvelle équipe exécutive. Aucune indication n’a été donnée sur les motifs précis de cette décision ni sur le calendrier de la mise en place d’un nouvel exécutif.
Un remaniement dans un contexte de défis majeurs
Cette annonce intervient dans un contexte marqué par des défis sécuritaires pressants et une forte attente de la population pour des réformes audacieuses en matière de gouvernance. Depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022 à la suite d’un coup d’État, le capitaine Ibrahim Traoré a fait de la lutte contre l’insécurité, exacerbée par la menace djihadiste, et de la restauration de la souveraineté nationale des priorités absolues.
Le remaniement pourrait être interprété comme une tentative de réajuster la stratégie gouvernementale pour répondre plus efficacement à ces enjeux. La dissolution du gouvernement par Ibrahim Traoré reflète peut-être une volonté de renforcement de l’exécutif en vue d’accélérer la mise en œuvre des politiques promises.
Alors que le Burkina Faso reste confronté à des crises sécuritaires et humanitaires complexes, la population burkinabè attend des réponses concrètes aux défis quotidiens. Le gouvernement dissous, accusé par certains de manquer d’efficacité dans la gestion des priorités nationales, a été soumis à une pression croissante, notamment de la part des acteurs politiques et de la société civile.
Ce remaniement marque une nouvelle étape dans la transition politique en cours. Il pourrait signaler une volonté de réaffirmation de l’autorité présidentielle ou l’ouverture à de nouvelles personnalités susceptibles d’apporter un souffle différent à la gestion de l’État.
En attente de la nouvelle équipe gouvernementale
Le décret laisse planer l’incertitude sur la composition et la direction de la future équipe gouvernementale. Si aucun nom n’a encore été avancé pour le poste de Premier ministre, les observateurs s’attendent à ce que cette réorganisation reflète un équilibre entre les impératifs sécuritaires, sociaux et économiques.
Dans ce contexte tendu, le capitaine Ibrahim Traoré est attendu sur sa capacité à redonner espoir et confiance à une population qui reste mobilisée autour des enjeux de sécurité et de souveraineté nationale.
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