Un arrêté signé par le ministre de l’Économie, Dr Aboubacar Nakanabo, ordonne le gel des biens et ressources économiques de 113 individus et deux entités accusés de menaces contre la transition en cours. Selon les autorités de la Transition au Burkina Faso, la décision vise à renforcer la stabilité du pays.
Parmi les personnes concernées figurent des personnalités politiques et militaires influentes. L’ancien président de la Transition, Paul Henri Damiba, figure sur la liste, accompagné d’ex-ministres des Affaires étrangères tels que le général Djibril Bassolé, ainsi que des journalistes Alpha Barry, Abdoulaye Barry et Newton Ahmed Barry. L’ancien député-maire de Dori, Aziz Diallo, est également cité.
Implication des forces armées
Plusieurs officiers des forces armées nationales sont également concernés par cet arrêté. Certains d’entre eux, déjà radiés, sont soupçonnés d’avoir participé à des projets de déstabilisation de la transition. Parmi eux se trouvent Amed Kinda, ex-commandant des opérations du théâtre national (COTN), Yves Didier Bamouni, et Romeo Ouoba, ancien commandant des forces spéciales.
L’arrêté ne s’arrête pas aux acteurs politiques et militaires. Les groupes armés terroristes opérant au Burkina Faso sont également visés. Parmi eux, des organisations bien connues comme le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), le Front de libération du Macina, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), Ansar Dine, Almourabitoune, et l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).
Le gel des biens, une réponse aux défis ?
Cette mesure intervient dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et politiques majeurs. Les autorités de la Transition cherchent à consolider leur pouvoir face à des tentatives présumées de déstabilisation interne et à des attaques répétées de groupes armés.
Le gel des avoirs constitue une réponse forte destinée à neutraliser les ressources des individus et entités jugés hostiles à la stabilité du pays. Cette décision pourrait également contribuer à intensifier les efforts de lutte contre le terrorisme, en asséchant les sources de financement des groupes armés.
Ce nouveau développement reflète les tensions persistantes dans le processus de transition au Burkina Faso. Si les autorités entendent affirmer leur détermination à protéger le pays, cette décision pourrait susciter des réactions variées, tant au niveau national qu’international.
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