Gilbert Bawara vient de se prononcer à nouveau sur la crise qui secoue le secteur éducatif togolais depuis le début de cette rentrée scolaire. Reçu sur une radio privée de la place lundi, alors qu’ un nouveau mot de grève démarre, 72 heures seulement après les conclusions du Groupe de Travail sur le secteur, le ministre en charge de la fonction publique s’est adressé sèchement aux grévistes.
D’entrée de jeu, le ministre de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative semble ne plus maîtriser les réelles revendications de ses compatriotes enseignants.
» J’ai de la peine à appréhender les réelles motivations et objectifs des enseignants », affirme-t-il avant de se poser une série de questions : » Ces enseignants veulent-t-ils prendre le système éducatif en otage ? Amener les élèves à la violence ? Amener les parents d’élèves à la violence? », s’interroge-t-il.
Le ministre Bawara qui a réitéré l’engagement du gouvernement à user de toutes ses prérogatives pour sauver l’année scolaire en cours, trouve qu’il y a parmi le corps enseignant togolais beaucoup qui se sont trompés de profession.
« J’ai l’impression qu’il y a un certain nombre de gens qui n’ont pas leur place dans l’enseignement » constate Gilbert Bawara, qui pour étayer son point de vue ajoute que les responsables syndicaux et les enseignants qui refusent de respecter le programme scolaire et tiennent de propos de nature à jeter les élèves dans les rues n’ ont pas véritablement leur place dans l’enseignement.
Selon lui, le droit de grève est reconnu aux enseignants tout comme tous fonctionnaires d’ailleurs et à l’ État le droit de précompte. Et ces précomptes Gilbert Bawara annonce qu’ils seront faits avec rigueur en tenant compte des listes des grévistes envoyés par les chefs d’établissement.
Rappelons que vendredi, au terme des travaux de Groupe de Travail créé par le Chef de gouvernement pour trouver des solutions à la crise éducative togolaise, un accord appelant à la trêve des grèves a été convenu. Un accord que foulent aux pieds la FESEN et la CSET qui observent une grève de trois jours à partir de ce lundi 6 mars 2017.