Gilbert Bawara a présidé vendredi une session du Conseil national du dialogue social (CNDS). Une réunion exceptionnelle à l’initiative du gouvernement. Elle a permis aux ministres présents de réaffirmer la volonté des autorités togolaises à continuer la concertation et l’écoute par rapport aux doléances des travailleurs. Ces derniers ont fait part de leurs préoccupations et invité le gouvernement à faire davantage pour juguler la vie chère.
La réunion a connu la participation d’une très forte délégation du gouvernement composée notamment des ministres Gilbert Bawara, Sani Yaya, Dodzi Kokoroko, Christian Trimua, Kodjo Adedze, Adjovi Apedo-Anakomah. Elle était élargie aux représentants des fédérations des syndicats du secteur de l’éducation, au collectif des syndicats de base du secteur de la santé, aux représentants de l’Union nationale des associations de parents d’élèves, de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous ainsi qu’aux responsables de l’enseignement confessionnel.
« La réunion nous a permis de réaffirmer notre volonté d’écoute et de dialogue, de réaffirmer notre souci de préservation et même de renforcement du climat d’apaisement social », a déclaré Gilbert Bawara, ministre en charge du dialogue social.
Le ministre est conscient que les périodes de rentrée scolaire sont des moments d’angoisse pour les parents d’élèves par rapport à la situation de la vie chère et au coût des fournitures. Il a évoqué la situation en Ukraine et son impact marqué par une inflation galopante, l’augmentation des prix des produits pétroliers, la crise sécuritaire avec les attaques terroristes enregistrées dans la région des savanes. Des situations qui ont provoqué la vie chère.
« Le gouvernement a saisi l’occasion pour expliquer les mesures prises à savoir la subvention des engrais, les exonérations sur certains produits. Nous avons écouter aussi les préoccupations que les organisations syndicales avaient. Nous avons pris conscience que nous devons renforcer le contrôle sur le marché notamment sur les produits ayant bénéficié de l’exonération des taxes pour nous assurer qu’il n’y ait pas de commerçants véreux qui refusent de répercuter les exonérations sur les prix des produits », a indiqué Gilbert Bawara.
Engagement du gouvernement
Le ministre de la fonction publique a salué l’esprit d’écoute, la volonté d’apaisement pour que la rentrée scolaire puisse avoir lieu et que les activités pédagogiques puissent se dérouler dans un climat de sérénité.
A ce sujet, Gilbert Bawara se félicite du respect des engagements prescrits par le protocole d’accord signé en 2019 et le mémorandum d’entente conclu en mars 2022 tant par les syndicats d’enseignants et le gouvernement.
« Dans les prochains jours, les résultats du dernier concours de recrutement des enseignants seront proclamés. Cela permettra d’intégrer un certain nombre d’enseignants volontaires et ainsi le reliquat des enseignants volontaires des établissements publics pourra bénéficier d’une partie de la gratification exceptionnelle que le gouvernement avait mobilisé à l’issue de la signature du mémorandum d’entente », a annoncé M. Bawara qui fait également part de l’engagement du gouvernement à faire en sorte qu’à la rentrée, les établissements publics puissent bénéficier des frais de fonctionnement.
Abordant le secteur de la santé, le ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social note qu’il y a eu des pas de géants qui ont été franchis. Il indique que début août 2022, une liste additive de fonctionnaires du personnel soignant a été publiée à la satisfaction du collectif des syndicats du secteur de la santé.
Gilbert Bawara a fait part de l’oreille attentive du gouvernement par rapport aux difficultés des travailleurs et de toutes les couches de la population togolaise. Il annonce que le gouvernement va poursuivre les réflexions pour envisager des mesures dans la limite des ressources financières.
Par ailleurs, le ministre du dialogue social a appelé les acteurs à ne pas perdre de vue la situation sécuritaire. Eu égard aux attaques que le Togo a subi, il appelle à faire preuve de modération et de sens de responsabilité.
« Personne n’a intérêt à poser des actes qui seraient de nature à entraîner davantage d’instabilité ou d’insécurité. Faisons attention à nos comportements. Faisons attention à ne pas ajouter du désordre au désordre. Aujourd’hui, la situation est suffisamment grave pour que des comportements des agents nous affaiblissent encore plus », a lancé M. Bawara.
Le ministre togolais précise que son appel ne signifie pas qu’il ne faut plus faire certaines actions mais qu’il faut recourir au dialogue et à la concertation, à chaque fois que des difficultés surgiront.