Les lignes bougent dans l’affaire des 49 militaires opposant le Mali à la Côte-d’Ivoire. Un mémorandum a été paraphé jeudi par les deux antagonistes, sous l’égide du Togo, pour une sortie de crise. C’était en présence du diplomate togolais, Prof Robert Dussey porteur d’un message du président togolais.
La signature de l’accord est intervenue à l’issue de la visite d’une délégation ivoiro-togolaise aux autorités maliennes.
La délégation a été conduite par le frère du président ivoirien, Téné Birahima Ouattara Ministre d’État, ministre de la Défense. Elle s’est entretenue durant des heures avec le président de la transition, Assimi Goita.
Après de longues discussions, la médiation togolaise a soumis aux 2 parties, un protocole d’accord dans le cadre de la libération des 46 militaires ivoiriens toujours en détention.
« Nous privilégions toujours la voie du dialogue », a déclaré Prof Dussey séance tenante avant de tweeter plus tard « Au nom du président Faure Gnassingbé, nous félicitons le Mali et la Côte d’Ivoire pour les engagements souscrits ».
Un mémorandum de l’espoir
Les 49 militaires ivoiriens ont été interpellés le 10 juillet dernier à l’aéroport de Bamako. Ils ont été accusés par les autorités maliennes d’être « des mercenaires » puis inculpés pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » et écroués.
Abidjan assure que ses soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération. Une déclaration démentie par l’ONU « les 49 militaires ivoiriens arrêtés à Bamako, ne sont pas des éléments nationaux de soutien aux contingents de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) ».
En septembre dernier, les autorités maliennes ont libéré 3 soldates des 49 à titre humanitaire. Elles ont été remises aux autorités ivoiriennes à Lomé, grâce à la médiation togolaise.
Depuis ce temps, le dossier stagne. Il ne reviendra au goût du jour qu’au dernier sommet des chefs d’État de la CEDEAO où l’instance sous-régionale a exigé que les 46 militaires restants soient libérés avant janvier 2023.
Notons qu’avant la rencontre entre la délégation ivoirienne et le président de la transition Assimi Goïta, les officiels ivoiriens se sont rendus à la gendarmerie nationale malienne où sont détenus les 46 milliaires ivoiriens. Ceci leur a permis de s’acquérir de l’état de santé des agents écroués.