Il y a de l’espoir que Awa Nana Daboya ne démissionne pas de la tête du HCRRUN et que le processus de réconciliation nationale suive son cours normal. Le gouvernement a commencé par accéder aux exigences de l’ancienne magistrate.
En effet le 30 novembre dernier lors d’une conférence de presse dans le cadre de sa mission, la présidente du Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN), Awa Nana Daboya a laissé entendre qu’elle n’aura pas d’autre choix que de jeter l’éponge si les moyens font défaut.
« Je le dis, si nous nous rendons compte que celui qui nous a mandaté n’a pas la bonne volonté de nous donner les moyens de ce que nous faisons, vous comprenez, je suis la femme de démission », a t-elle fustigé.
Aujourd’hui le spectre de la démission est levé avec les 2 milliards de francs CFA de prévu dans le budget 2017 pour la réparation. Cette réparation prendra plusieurs formes notamment l’indemnisation, la restauration de la liberté, la jouissance des droits de l’homme, de l’identité, de la vie de famille et de la citoyenneté, le retour sur le lieu de résidence, la restitution de l’emploi et des biens, la réadaptation, notamment.
Awa Nana, la présidente du HCRRUN a toujours affirmé que son institution fera tout pour accorder aux victimes des réparations justes qui tiennent compte des torts qui leur ont été causés.
Créé depuis deux ans par décret suite aux conclusions des travaux de la Commission Vérité, justice et réconciliation (CVJR), c’est le HCRRUN qui conduit la barque de la réconciliation nationale.
En fin de l’année dernière, il a entrepris une tournée nationale, rencontré tous les acteurs, les médias, et la prochaine étape est la phase de réparation.