Les universités du Togo pourraient en finir avec les problèmes liés à la falsification des diplômes. Le blockchain peut constituer la solution. L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) a ouvert mercredi à Lomé une séance de sensibilisation des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche sur cette technologie. Il est question d’amener les participants à apprécier le Blockchain et à informer les décideurs de son implémentation dans les différentes structures de formation et de recherche.
La tenue d’un atelier de sensibilisation fait suite à une consultation mondiale avec plus de 15000 répondants dans plus de 5 pays que l’AUF a procédé en 2020.
Les conclusions de cette consultation ont été déclinées dans le livre blanc de l’agence où figurent en bonne place la transformation numérique et la gouvernance universitaire. Dans ce sens, l’AUF a créé dans toutes ses implantations, de nouveaux espaces tels que les Centres d’employabilité francophone et une nouvelle génération des Campus numériques francophones à savoir les CNF 5.
Selon Prof Gnon Baba, cette sensibilisation répond à l’idée de mettre un certain nombre de ces outils en l’occurrence la technologie blockchain à la disposition des institutions de l’enseignement supérieurs et partenaires de l’AUF.
Il s’agit, d’après le directeur du bureau national de l’AUF, de sensibiliser les acteurs pour qu’ils aient des outils d’aide à la décision d’appropriation de la technologie dans leurs institutions respectives pour la sécurisation des données.
« Les gens falsifient les diplômes et les résultats. L’utilisation de la technologie blockchain qui est un registre où fédèrent plusieurs institutions des données pour la sécurisation peut rassurer et sera utile à plus d’un », a expliqué Prof Baba.
De la nécessité d’opter pour le Blockchain
Pour le Conseiller technique du ministère chargé de l’enseignement supérieur, cet atelier de formation vient à point nommé car la transformation numérique et la digitalisation de l’administration figurent en bonne place dans la feuille de route gouvernementale.
Il soutient que blockchain doit pouvoir être étendue à d’autres services qui sont exigeants pour la sécurité, la garantie et l’authenticité des transactions numériques.
« Blockchain doit pouvoir réduire sinon éliminer la falsifiabilité des documents et transactions numériques et cela est capital pour notre département », a recommandé Tegnama Ewezima.
Dans le même temps, il estime que dans le système LMD, la technologie blockchain doit pouvoir aussi être mise à profit pour les institutions qui fédèrent leurs données académiques.