Le Togo, avant d’adhérer officiellement au Commonwealth a été clair devant ses hôtes sur le fait de reconnaître les droits des LGBT. Le pays ne s’est pas montré prêt à voter une telle loi sur la question. C’était également la même position qu’il a adoptée lors du Conseil des Droits de l’Hommes des Nations Unies à l’occasion du 3e cycle de son examen périodique universel (EPU). Les autorités pensent que cette orientation sexuelle ne concorde pas avec les valeurs sociales togolaises.
Se prononçant mardi sur l’adhésion du Togo au Commonwealth, Prof. Akodah Ayewouadan est revenu sur le sujet des LGBT. Le ministre de la Communication et des Médias a fait savoir que la position du Togo n’a pas évolué. Pour lui, le refus de voter pour les droits des LGBT, connu de tous ne variera pas.
« Puisque nous l’avions déjà dit, notre corpus social ne souhaite pas que nous allions vers ces libertés-là. Comme un gouvernement, un Etat doit écouter son corpus social, il n’est pas de raison de craindre que l’adhésion du Togo au Commonwealth nous impose quelques approches nouvelles que ce soient » a-t-il souligné.
L’adhésion au Commonwealth n’influence pas la question LGBT
Le ministre explique que le Commonwealth n’est pas dans une position hôte ou l’organisation dicterait la démarche à suivre aux différents Etats. « Je rappelle, c’est une organisation qui prône véritablement la coopération, le partenariat et le principe de non-ingérence » dit-t-il.
Pour ce qui est des relations sexuelles entre adultes consentants du même sexe, le Togo n’envisage pas d’abroger les dispositions qui les criminalisent. Les officiels l’avaient signifié quelques mois plus tôt, tout en estimant que cette orientation sexuelle n’est pas en adéquation avec les valeurs sociales togolaises.
La législation togolaise punit les actes homosexuels de 3 ans d’emprisonnement et d’une amende de 100 000 à 500 000 francs CFA.
Seul le mariage entre un homme et une femme est légal dans le pays. Même à ce niveau, l’article 42 du nouveau Code des personnes et de la famille établie la monogamie comme la règle et la polygamie comme l’exception.
Le code des personnes et de la famille définit le mariage comme l’union d’un homme à une femme. Ensuite le Code pénal incrimine tous les actes contre-nature entre des gens de même sexe.
« Ce que les uns et les autres font de leur vie sexuelle en catimini les engage », avait dit Trimua, ministre chargé des droits de l’homme lors d’une sortie médiatique.