Tikpi Atchadam s’est adressé le vendredi dernier au peuple togolais à l’occasion de la nouvelle année 2022. Le président national du Parti national panafricain (PNP) en exil, depuis les évènements du 19 août 2017, a entre autres dénoncé des détentions arbitraires au Togo, abordé la problématique de l’alternance et a invité l’armée à être au service de tous les Togolais. Pour M. Atchadam, il n’y aura pas de guerre au Togo.
Dans son message de vœux de nouvel an, le leader national du PNP a d’abord déploré qu’au Togo, il y a une hypocrisie collective. Celle qui consiste pour le peuple togolais à se souhaiter, à chaque fin d’année, une bonne et heureuse année, alors qu’il sait pertinemment que l’année qui tire à sa fin n’a été ni bonne, ni heureuse et que l’année qui va s’ouvrir sera pire, tant que règne la dictature.
Il accuse le pouvoir de violer les libertés d’expressions en incarcérant les acteurs politiques, de la société et des Togolais de la diaspora en transit dans leur pays d’origine.
Par ailleurs, M. Atchadam assure que la participation aux élections au Togo n’est qu’un simple rituel de remise en œuvre de la dictature. En clair, les élections ne sont pas la solution à l’alternance au Togo.
« Celui qui est devenu président à la suite effraction, fusil à la main, ne sort pas, si le peuple ne le chasse pas. Gnassingbé Eyadéma n’est pas parti par élection, Gnassingbé Faure ne partira pas par élection. Cela doit être clair pour nous tous », a -t-il dit.
Stratégie de lutte d’Atchadam
Au peuple togolais, Tikpi Atchadam souhaite le courage, l’abnégation et la détermination pour achever la lutte pour l’alternance politique cette année. Ceci face à « un régime qui a peur ».
Il soutient que chaque matin de bonne heure, les tenants du pouvoir scrutent le ciel pour voir si la dernière déferlante qui balayera le régime n’a pas laissé dans la nuit un petit signe d’alerte, un signal. Estimant que « les valises faites depuis le 19 août 2017 ne sont pas défaites ».
« Nous demandons humblement mais avec persistance à tous ces spécialistes de l’arme et de la guerre, tous grades confondus respectés, en service, réformés, démissionnaires ou à la retraite de ranger définitivement leur stratégie va-t’en guerre, une stratégie piège pour le peuple en lutte. Désolé, il n’y aura pas de guerre au Togo », a lancé l’ancien membre du Front Tchoboé à l’armée.
Il s’explique que le Togo affiche déjà les critères d’un pays en situation de post-conflit. Selon lui, tout ce que le peuple togolais (employeur) demande à l’armée (employé) ce n’est qu’une armée pour tous, « une armée républicaine au lieu d’être l’armée d’une famille ».
« Pour 2022, notre stratégie de lutte reste la même : le pacifisme avec pour force le nombre », a conclu l’opposant au régime de Faure Gnassingbé.