Les élections législatives ne devraient pas se tenir le 20 décembre prochain au Togo dans un souci d’apaisement. C’est cette position qu’a défendu dimanche Aminata Kamara Toungara, la vice-présidente du Parlement de la CEDEAO. La députée ivoirienne a soutenu qu’il ne faut pas précipiter les élections, car rien ne vaut la paix. Dans cette optique, elle invite le Chefs d’Etat de l’organisation sous régionale à exhorter leur homologue togolais, Faure Gnassingbé à « mettre la balle à terre » pour que les élections soient repoussées.
Des voix se lèvent au sein de la CEDEAO pour soutenir un report des prochaines élections législatives prévues au Togo pour le 20 décembre. Reçue dimanche par BBC Afrique, la vice-présidente du Parlement communautaire a estimé que tenir vaille que vaille des élections au Togo à cette date constitue un risque d’embrasement de la situation sociopolitique, déjà fragile.
« Le Togo est un petit pays de la sous-région. S’il s’embrase, le Ghana, le Bénin et même la Côte d’ivoire prendront un coup… », soutient Aminata Kamara Toungara.
Cette députée, membre du parti au pouvoir en Côte d’ivoire, déclare également être surprise par la position radicale de la Coalition de l’opposition togolaise. Sur cette base, elle avance qu’il n’est pas nécessaire de précipiter les élections au Togo.
« Il ne faut pas précipiter les élections. Moi, je pense en âme et conscience qu’il faut attendre… Je discuterai avec le président de la Commission de la CEDEAO pour attirer son attention sur la gravité de la situation togolaise », a ajoutée Mme Kamara Toungara.
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Dans cette même optique, la vice-présidente du parlement de la CEDEAO invite les chefs d’État de l’organisation à parler à leur homologue togolais.
« Je souhaite que les chefs d’État puissent se retrouver et qu’ils disent au président de mettre balle à terre, et qu’on reporte la date de ces élections », plaide-t-elle avant de préciser que mars-avril serait la période raisonnable pour permettre à l’opposition de se présenter aux élections.
Reste à savoir si cet appel sera entendu. Le pouvoir togolais tient à la tenue des élections le 20 décembre et a annoncé le démarrage de la campagne électorale dans deux jours. La coalition de l’opposition togolaise, qui dénonce les conditions de préparation et d’organisation desdites élections, n’a pas présenté de liste. Elle ne cesse de déclarer que les élections ne doivent pas se tenir sans elle.