Les activités à AMINA Togo Sarl s’annoncent au ralenti à compter de jeudi 10 juin. La société doit faire face aux mouvements des employés. Réunis au sein de l’Union Syndicale des Travailleurs de la Zone Franche d’Exportation (USYNTRAZOFE), ils dénoncent une dégradation graduelle de leurs conditions de vie et de travail. Un chapelet de revendications est soumis à cet effet à la direction générale.
Pour l’USYNTRAZOFE, c’est la misère et la galère qui règnent ces dernières années à AMINA Togo Sarl. Le Syndicat informe que depuis 2020, il a été demandé aux responsables de la société d’élire les délégués du personnel, de régulariser la situation contractuelle des travailleurs, de réviser le mode de rémunération appliquée et de prendre en compte des dispositions fixant les modalités des heures supplémentaires au Togo.
Toutes ces revendications qui font objet d’un préavis de manifestation en avril dernier n’ont jamais été satisfaites. Plus les jours passent, plus les choses vont de mal en pis. Ce qui a motivé l’USYNTRAZOFE, en accord avec le personnel AMINA Togo Sarl a lancé un mot d’ordre de grève de 48 heures, et ce à compter de ce jeudi 10 juin.
« Cette manifestation a pour motivation, la dégradation continuelle des conditions de travail et de vie du personnel ouvrier d’AMINA Togo Sarl et l’indifférence remarquable de la direction face aux préoccupations exprimées des travailleurs », précise une note du bureau exécutif de l’USYNTRAZOFE.
Amina va-t-elle réagir ?
Cette fois-ci, le mouvement revendique la reconsidération des mesures de licenciements prononcées à l’encontre des camarades Ayaovi Philippe Kouma, Kangnigan Adjanor et la cessation des notifications verbales de rupture de contrat de travail.
Les grévistes exigent également la régularisation de la cotisation contractuelle des travailleurs, la collaboration de l’employeur et de ses préposés avec les nouveaux délégués du personnel et la révision de la composition du Comité Santé Sécurité au Travail (CSST).
Autres revendications des employés de la société AMINA : la redéfinition d’une mode de rémunération unique des travailleurs, la révision des horaires d’entrée au service et le respect des dispositions fixant les modalités des heures supplémentaires.
Notons que ce soit à AMINA où ailleurs, les conditions de travail et de vie à la zone franche au Togo sont exécrables. Les employés exécutent des heures supplémentaires illimitées et obligatoires contre un salaire dérisoire.