L’Alliance Fraternelle Aide pour le Développement (AFAD) a tenu du 19 au 22 avril une formation à l’endroit des prestataires de soins de maternité des Formations Sanitaires du district de Kpélé. La rencontre tenue à Kpélé Adéta (28.5 km de la ville de Kpalimé) vise à renforcer la compétence des prestataires sur les soins de maternité. Ceci, dans l’approche d’accouchement humanisé (SMR) dans les conditions idéales avec des matériels adéquats et innovants des formations sanitaires du District de Kpélé.
« Nous avons fait un constat d’ordre social selon lequel des prestataires des soins de maternités infligent aux femmes qui viennent accoucher de mauvais comportements. Ce qui parfois est involontaire mais impact négativement sur le bébé et sa maman. Mais avec cette nouvelle approche, nous essayons d’agir sur le respect des droits de la femme au cours de l’accouchement » a indiqué Dovi Tomety, Coordonnateur de programmes AFAD.
Une trentaine d’individus ont pris part à cet atelier de formation. Pendant 4 jours, les formateurs ont outillé les participants sur 5 modules essentiels. Notamment sur les soins de maternité respectueux, l’anatomo physiologie de la grossesse, les Différentes positions d’accouchement, Prévention et contrôle des infections (PCI) et le volet communautaire sur le genre transformateur.
AFAD et les accouchements humanisés
Les prestataires de soins de maternité des Formations Sanitaires en question sont formés sur l’accouchement humanisé respectueux et l’utilisation des matériels d’accouchement humanisé avec des positions différentes.
« La sage-femme que nous sommes doit maitriser le bassin parce qu’il y a différentes mesures et elle doit arriver devant une femme enceinte à terme poser le pronostic de l’accouchement. C’est pourquoi nous sommes en train de renforcer les capacités des sages-femmes des prestataires sur la l’anatomie et la physiologie de la grossesse et sur les mécanismes de l’accouchement », a exprimé Adjo Djifa Klu, sage-femme.
Pour sa part, le directeur de la santé de la mère et de l’enfant, Ametepe Abraha Agossou pense que plusieurs décès néo maternels sont liés non seulement aux manques d’expertises ou à des négligences des sages-femmes, mais aussi à une insuffisance en équipement, en infrastructure et en nombre du personnel qualifié.
« Nous avons noté que la compétence du personnel est également en jeu. Et il y a une insuffisance dans la surveillance après accouchement et après les opérations, le non-respect des directives nationales et des protocoles en la matière. Les études ont aussi montré que lorsque la pratique sage-femme compétente dispose d’équipement et une bonne organisation de service, on peut réduire la mortalité néo natale de 80% », a-t-il déclaré.