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AES : Une Banque Confédérale d’Investissement et de Développement en place

Togo Breaking News
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C’est un tournant économique majeur pour l’Alliance des États du Sahel (AES). La semaine dernière, une Banque Confédérale d’Investissement et de Développement (BCID) a été créée. Elle est dotée d’un capital initial de 500 milliards de francs CFA.

Constituée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, cette institution bancaire régionale s’inscrit dans la stratégie souverainiste de l’AES, dont l’ambition est de rompre avec une dépendance chronique aux bailleurs internationaux. Pour les dirigeants sahéliens, l’enjeu est clair : renforcer la capacité des trois États à financer, par leurs propres moyens, leurs projets de développement stratégiques.

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« Cette banque est l’instrument de la souveraineté économique que nous construisons. Elle permettra de financer nos grands chantiers et d’orienter nos ressources vers des projets au service de nos populations », a souligné le Général Goïta qui présidait la cérémonie à la Présidence malienne.

De grands projets en perspective avec la Banque Confédérale

Les premières orientations de la BCID concernent des secteurs jugés cruciaux : infrastructures de transport, énergie, agriculture et industrie. Grâce à ce fonds d’investissement régional, l’AES entend lancer plusieurs projets phares visant à stimuler l’activité économique et à favoriser l’intégration sous-régionale.

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Parmi ces projets figurent déjà à l’étude une ligne ferroviaire interconnectant Bamako, Niamey et Ouagadougou, ainsi que la création d’une compagnie aérienne régionale.

Parallèlement, les trois pays entendent fluidifier leurs échanges commerciaux à travers la mise en place d’un Code des Douanes commun. La création d’un espace douanier unifié vise à lever les barrières non tarifaires, faciliter la libre circulation des biens et services et accélérer la construction d’un marché intégré au sein de l’AES.

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Autonomie stratégique face aux partenaires extérieurs

La BCID marque une volonté affichée de se soustraire progressivement à l’influence des institutions financières internationales. Pour les États membres de l’AES, il s’agit d’une réponse aux tensions géopolitiques et économiques qui secouent la région depuis plusieurs mois. « Nous devons renforcer nos capacités de résilience économique face aux pressions extérieures », a déclaré le ministre malien de l’Économie et des Finances.

L’initiative intervient alors que le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont officialisé en janvier dernier leur retrait de la CEDEAO et accentuent leur coopération bilatérale au sein de l’AES.

Cette dynamique vise à bâtir une économie sahélienne intégrée, moins dépendante des institutions traditionnelles et tournée vers la mobilisation des ressources endogènes pour répondre aux défis du développement et de la sécurité.

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