La coordinatrice de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise s’est prononcée mercredi sur le processus électoral en cours au Togo. Brigitte Adjamagbo-Johnson affirme que les prochaines élections législatives ne devraient pas se tenir sans la participation du regroupement. Pour ce faire, elle invite les facilitateurs de la crise et la CEDEAO à intervenir à temps pour éviter que la situation ne dégénère.
Reçue mercredi sur Rfi, Brigitte Adjamagbo-Johnson a expliqué que le Coalition ne boycott pas les prochaines élections, mais est dans la logique de tout faire pour qu’elles soient arrêtées pour que le processus soit repris de façon consensuelle, conformément à la feuille de route de la CEDEAO.
Pour la Coordinatrice de la Coalition, les élections doivent être préparées par la CENI paritaire avec un président neutre.
« Nous avons affaire un régime qui fait tout à l’envers. En réalité, les togolais n’ont pas demandé des élections. Ils ont demandé des réformes pour parvenir à l’alternance. La CEDEAO, qui est intervenue comme médiateur, nous a proposé comme solution, à la fois les réformes puis des élections législatives. Il est prévu que les réformes aient lieu avant les élections. Mais à ce jour, les réformes n’ont pas pu avoir lieu parce que le régime n’en veut pas », a relaté Mme Adjamagbo-Johnson chargeant le pouvoir togolais de vouloir tenir les élections unilatéralement et frauduleuses.
Revenant sur la mise en œuvre des mesures d’apaisement, telles que préconisées par la feuille de route, l’ancienne candidate à la Présidence togolaise note que les personnes détenues dans le cadre de la crise ne sont toujours libérées.
‘Que les facilitateurs et la CEDEAO interviennent à temps’
Mme Adjamagbo-Johnson indique que l’opposition est en train de prendre ses responsabilités mais attend que la CEDEAO prenne les siennes également. Elle reconnait que le mot d’ordre de journée Togo Mort de mardi a été peu suivi mais croit que le bilan est une demande d’actions plus énergiques qu’une opération Togo Mort.
« Nous utiliserons les moyens en notre possession pour faire en sorte que cette campagne n’ait pas lieu et que le processus électoral soit stoppé… Si affrontement il y a, ce sera le régime qui sera responsable », a-t-elle ajouté.
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La Coordinatrice de la Coalition affirme que son regroupement est dans la logique de dialogue. De ce fait, elle lance un appel aux facilitateurs à intervenir « avant que les choses ne dégénèrent ».
« Nous savons qu’ils ont un agenda chargé mais nous sommes convaincus qu’ils prendront leurs responsabilités et qu’ils interviendront avant que la situation ne dégénère… Nous restons dans la même logique qu’au début du processus de médiation, pourvu qu’on intervienne à temps pour faire en sorte que le Togo ne bascule pas dans le chaos », répond-elle à la demande de la CEDEAO de s’abstenir de toute violence.
Pour finir, la Secrétaire générale de la CDPA que les facilitateurs doivent tenter une médiation de dernière minute avant les élections du 20 décembre et pour faire respecter la feuille de route pour une sortie de crise.