Le dialogue politique togolais s’ouvrira certainement le 15 février prochain. L’intervention lundi du ministre togolais de la fonction publique sur les antennes d’Africa24 permet de déduire cette certitude. A l’occasion, Gilbert Bawara a indiqué que tous les sujets seront abordés au cours des pourparlers entre les acteurs politiques. Le ministre qui dit croire en la bonne foi de l’opposition invite les leaders politiques à œuvrer pour la réalisation des réformes. Abordant les grèves à répétition dans les secteurs de l’éducation et de la santé, M. Bawara fustige une volonté d’instrumentalisation de la situation politique en cours par les syndicats.
A l’issue d’intense tractations et conciliabules entre la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise et la mouvance présidentielle, les représentants des médiateurs dans la crise togolaise avaient annoncé début février l’ouverture du dialogue inter togolais pour le 15 février prochain.
Alors que l’on s’approche inexorablement vers cette date, le ministre Gilbert Bawara dit noter au niveau de l’opposition togolaise des attitudes tendant à entraver les initiatives futures. Intervenant lundi sur Africa24, le ministre de la fonction publique a invité les leaders de l’opposition à avoir de la considération pour les Chefs d’Etat étranger qui s’investissent dans le règlement de la crise et pour les citoyens togolais qui se mobilisent pour l’aboutissement du prochain dialogue.
Pour M. Bawara, le gouvernement togolais prendra ses responsabilités toujours en concertation avec les autres acteurs. Déjà, il précise que le dialogue sera inclusif. Il n’y a pas de raisons, estime-t-il, d’exclure les autres acteurs.
Quant aux sujets qui seront à l’ordre du jour, le ministre togolais de la fonction publique affirme que la possibilité sera donné aux acteurs d’inscrire tous les sujets à l’agenda de discussions.
« Que ce soit le départ du Président de la République, que ce soit le retour à la Constitution dite de 1992, nous n’allons empêcher personne de mettre sur la table de discussion quelque sujet que ce soit. La majorité présidentielle va à ce dialogue avec un esprit constructif, d’ouverture et la volonté de rechercher et parvenir à des compromis qui soient dans l’intérêt du Togo », a-t-il déclaré.
Toutefois, le cadre du parti présidentiel précise qu’il y a un guide qui est les valeurs et les principes démocratiques.
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De nature optimiste, Gilbert Bawara dit croire que l’opposition togolais est de bonne foi et désireuse d’apporter sa contribution à la réalisation des réformes.
« Le dialogue lui-même n’est pas une finalité… Là où nous devons avoir les esprits plus focalisés, c’est la réalisation des réformes elle-même et c’est le plus important », précise-t-il.
Le ministre qui revenait sur les évènements du 19 août 2017 a dénoncé une volonté de déstabilisation du Togo par le Parti national panafricain (PNP). Pour lui, l’objectif était de provoquer une révolte et une insurrection. Il a condamné les agressions et les attaques d’une extrême violence contre les forces de l’ordre et les forces de défense.
« Quand nous êtes dans un pays qui est aspire à poursuivre sa marche vers plus de démocratie et d’Etat de droit, vous ne vous attendez pas à ce que quelqu’un qui se dit démocrate se lève un jour pour déstabiliser les institutions », a-t-il dit.
Pour l’homme de confiance de Faure Gnassingbé, le Togo a opéré d’énormes avancées ces dernières années même si en 2014, la réforme constitutionnelle a été rejetée par les députés du pouvoir pour, dit-il, un certain nombre de raisons.
« Nous avons tiré toutes les conséquences de ces raisons et nous ferons en sorte qu’aucun parti politique, aucune tendance, quelle qu’elle soit n’ait pas la possibilité ni d’entraver, de faire obstruction ou même d’empêcher les réformes constitutionnelles et constitutionnelles qui sont amorcées d’aboutir », a clarifié Gilbert Bawara.
En ce qui concerne les grèves dans les secteurs de l’éducation et de la santé, le ministre de la fonction publique condamne une volonté d’instrumentalisation de la situation politique par les responsables des syndicats.
« Il y a une situation politique qui est en train d’être gérée et parfois il y a des responsables syndicaux qui se disent que les autorités seraient fragilisées par la situation politique, c’est le moment de monter les enchères. Cet esprit-là existe aussi au Togo », a-t-il déclaré.