Au Togo, le rapport publié par la cour des comptes sur la gestion du fonds Covid-19 a suscité de vives polémiques. La ligne concernant la conception de logo à 15 millions de Fcfa a indigné plus d’un. Le ministre de la sécurité et de la protection civile, Damehame Gal Yark a donné sa version des faits au Parlement. Il est revenu également sur les mesures prises par le gouvernement pour la protection des citoyens, et a regretté les bavures enregistrées au cours de la période de la pandémie.
Selon Gal Yark, l’histoire des 15 millions injectés dans la conception du logo de Covid-19 n’est pas vraie.
« Le logo a coûté 150 milles. L’argent a été dépensé dans des t-shirts et des affiches. C’est l’ensemble de tout ça qui faisait 15 millions. On attendait que la cour nous invite pour certaines précisions, ce qui n’a pas été fait », a-t-il informé.
Le gouvernement à l’époque a édicté des mesures notamment, éviter les rassemblements, le port de masque obligatoire, les laves mains et autres.
Pour vraiment veiller au strict respect de ces mesures, les autorités, sous l’instruction du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé ont instruit de mettre en place une force spéciale anti-pandémie (FOSAP).
Cette force créée par décret présidentiel comptait au total 5000 hommes et femmes issus de la police, de la gendarmerie et des forces armées togolaises. Sa mission était de veiller au respect scrupuleux des mesures barrières.
« Pour juguler cette pandémie, le gouvernement a dû prendre des mesures dont le couvre-feu pour limiter les déplacements des concitoyens. Et j’ai été interpelé plusieurs fois en ce moment par des incidents qui survenaient entre nos concitoyens et les agents de la Fosap. Dans le rapport de la cour des comptes, il nous est reproché un problème de décharge. Mais je voulais aussi rappeler que durant toute la période Covid le Togo n’était pas à l’arrêt. Nos missions régaliennes étaient exécutées », a signalé Gal Yark.
Le logo, le couvre-feu, la FOSAP…
Dans ses explications, l’officier général a rappelé qu’il a été envoyé des agents à l’intérieur et à l’extérieur du pays pour essayer de recouper des informations sur certaines bavures qui ont eu lieu. Ainsi, des familles ont été approchées pour trouver ensemble des solutions à l’amiable. « C’est ce qui explique la question des décharges », a-t-on appris.
« A certains endroits du rapport, il est indiqué qu’il y a eu des décharges estimées à plus de 30 millions. Je rappelle que nous avons mis en place une force spéciale anti-pandémie, avec un commandant de la force et des adjoints. Il doit avoir un État-major, qui doit par la suite fonctionner. Donc durant tout ce temps, je crois que la cour a essayé de compiler ce qu’on versait à l’Etat major de la force pour dire qu’il y a eu tel montant et il fallait justifier », a fait comprendre Gal Yark Damehame.
A la question de la commande des masques et des gants par quelqu’un qui n’avait pas d’opérateurs économiques, le ministre a dit que ce n’est pas n’est pas exact. Selon sa version, il s’agit d’un togolais qui vit à l’extérieur mais il a des affaires au pays avec sa carte d’opérateur économique.
Gal Yark reconnaît que certaines commandes ont été faites sur la marque de l’urgence. Ce qui fait que certaines procédures n’ont pas été respectées. Toutefois, il a exprimé son regret concernant certaines bavures qui ont eu lieu au cours de la période du Coronavirus.