C’est l’heure du bilan pour l’initiative « Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent ». Le 15 février dernier, les champions et entreprises du secteur privé qui ont contribué à la lutte contre le paludisme à travers cette initiative ont été primés à Lomé. Les différents acteurs de l’initiative lancée en 2020 par Ecobank dressent un bilan satisfaisant de la phase pilote mise en œuvre dans 5 pays.
La cérémonie de remise de prix a réuni près d’une centaine de chefs d’entreprises et représentants de gouvernement et d’organisations du Bénin, Burkina, Ghana, Sénégal, Ouganda. Ces 5 pays ont été les bénéficiaires de la phase pilote de l’initiative.
A l’occasion, 9 entreprises et 3 champions dont l’Honorable Aké Natondé du Bénin, Kenneth Mugisha président de « Malaria Free Uganda » et Samuel Asiedu Agyei, Directeur d’Anglogold Ashanti Malaria (AGAMAL) au Ghana ont été primés pour leurs contributions significatives à la lutte contre le paludisme entre 2021 et 2024.
Zéro Palu pour éliminer le paludisme
L’initiative « Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent » a été lancé en 2020 par le Groupe Ecobank, en collaboration avec Speak Up Africa et le Partenariat RBM pour éliminer le paludisme. L’idée était de mobiliser le secteur privé dans la lutte contre le paludisme. L’initiative est mise en œuvre au Bénin, au Burkina Faso, au Ghana, en Ouganda et au Sénégal.
Plus de 60 entreprises du secteur privé africain se sont engagées et de nombreux chefs d’entreprises ont fait porter leur voix et mis leur expertise à disposition pour renforcer la priorisation du paludisme en rassemblant des décideurs politiques.
Yves Mayilamene, Directeur des Ressources Humaines du Groupe Ecobank s’est réjoui de la réussite que rencontre l’initiative.
« En tant que premier groupe bancaire panafricain, nous ne pouvions rester insensibles aux dommages causés par cette maladie au sein de nos communautés. Nous sommes une banque africaine et notre raison d’être est l’Afrique. Nous sommes également fermement engagés à aller au-delà de notre responsabilité sociale et d’entreprise. Cela est illustré par notre Fondation Ecobank, par laquelle Ecobank montre ses actions en tant qu’entreprise citoyenne. Lancer l’initiative « Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent » en 2020 était donc naturel », a-t-il déclaré.
M. Mayilamene a souligné que le secteur privé devait jouer un rôle majeur dans l’éradication du paludisme en fournissant des fonds essentiels, en sensibilisant davantage l’opinion et en menant des actions de plaidoyer politique et en agissant comme des champions. Toutes choses qui contribuent à renforcer le partenariat autour des programmes nationaux de lutte contre le paludisme.
Ecobank et ses partenaires stimulent
Dans le cadre de ce projet, la Fondation Ecobank a fait des contributions financières de 120 000 dollars par pays. Ce qui fait un total de 600 000 dollars pour l’ensemble des 5 pays pris en compte pour la phase pilote de l’initiative. Quant aux entreprises et aux champions, ils ont fait des apports financiers et en nature évalués à près de 6 millions de dollars.
« En termes de bilan, nous sommes vraiment satisfaits. L’initiative a connu des débuts un peu difficiles avec la crise sanitaire de Covid19. Mais nous avons fait un réel effort de sensibilisation auprès des entreprises pour leur montrer qu’elles ont un rôle à jouer dans la lutte pour l’éradication du paludisme », a expliqué Elisa Desbordes, Directrice des opérations Fondation Ecobank.
Michael Adekunle Charles, PDG du Partenariat RBM pour l’éradication du paludisme s’est fait représenter à la cérémonie par Philippe Batienon. Dans son intervention, il a félicité les lauréats qui ont consacré du temps et des ressources à cette cause, et je remercie le gouvernement togolais, la Fondation Ecobank et Speak Up Africa pour leur détermination constante à soutenir cette lutte.
« Le partenariat RBM est justement un partenariat. La capacité de se réunir autour d’une même mission, dans le cadre d’une approche multisectorielle, pour collaborer et travailler ensemble à l’élimination du paludisme, me donne bon espoir que nous parviendrons à vaincre cette maladie », a-t-il dit.
Repenser la lutte contre le paludisme
De même, Yacine Djibo, fondatrice et directrice exécutive de Speak Up Africa a expliqué que la santé et l’économie sont étroitement liées. Elle a invité les gouvernants à repenser la lutte contre cette vielle affection, évitable et traitable.
« Il est capital que nous travaillions ensemble pour renforcer l’engagement politique, coordonner les actions de toutes les parties prenantes et garantir un financement endogène durable dans chacun de nos États. A Speak Up Africa, nous sommes convaincus que le secteur privé africain a un potentiel énorme pour catalyser des changements positifs, et nous reconnaissons le pouvoir des partenariats pour résoudre les problèmes africains dont le paludisme », a-t-elle précisé.
Soulignons que la cérémonie de remise de prix marque la clôture de la phase pilote de l’initiative. Et pour les acteurs, cette phase a été un vrai succès. Des enseignements ont été tirés pour mieux peaufiner la suite du projet.
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