Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et des femmes de différents pays réunis au sein de Wildaf-Afrique de l’Ouest ont entamé mercredi un atelier de deux jours à Lomé. La rencontre est intitulée dialogue politique régional sur la problématique du financement des activités économiques des femmes en Afrique de l’Ouest. Il vise à briser les barrières empêchant les femmes du secteur agricole d’avoir accès aux ressources financières.
La rencontre réunit les parties clés de la problématique de l’accès des femmes aux ressources financières. Notamment les acteurs du système financier, les représentantes d’organisations de femmes agricultrices et des groupes Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC) ainsi que les représentantes d’organisation de droit femme venues du Bénin, du Burkina-Faso, du Mali, du Ghana, de la Gambie et du Togo.
Des femmes marginalisées réclament leurs droits
L’atelier fait suite au constat selon lequel, les femmes n’ont pas accès aux ressources financières que les hommes, principalement en raison de facteurs socio-culturels et politiques.
Selon un rapport du FMI datant de 2018, l’accès au crédit reste un défi majeur pour les femmes en Afrique de l’Ouest. Seulement 5,1% des femmes y ont accès dans cette région où moins de 37% d’entre elles ont un compte bancaire.
Cette réalité viole plusieurs dispositions selon Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson. La coordinatrice de Wildaf-AO renseigne que la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes dans son article 14 dispose ‘’les Etats parties tiennent compte des problèmes particuliers qui se posent aux femmes rurales et du rôle important que ces femmes jouent dans la survie économique de leurs familles’’.
A Lomé, il s’agit de conférer aux femmes leurs droits et mettre sur le tapis un sujet représentant en outre un enjeu de développement économique et durable en tant que justice économique.
« A travers le dialogue régional qui s’ouvre ce jour, le Wildaf-AO ambitionne de créer un cadre de discussions entre les parties prenantes permettant aux femmes de trouver des solutions idoines et de prendre des engagements pour aller vers un accès égal des hommes et des femmes tous deux acteurs économiques, aux ressources financières dont elles ont besoin pour le développement de leurs activités économiques », a indiqué Mme Adjamagbo-Johnson.
Un engagement de longue date de Wildaf-AO
L’atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Justice économique pour les femmes rurales en Afrique de l’Ouest ». Il a pour but de contribuer à une plus grande justice économique pour les femmes agricultrices et membres des groupements AVEC en Afrique de l’Ouest.
« En deux ans, le projet a permis à Wildaf AO de se rapprocher davantage des différentes catégories de décideurs. A Lomé, il est aussi de travailler pour pérenniser les acquis », a reconnu Bintou Samake, présidente du conseil d’administration du Wildaf-AO.
Il est question entre autres de faire l’état des lieux des politiques et initiatives en cours en matière d’accès aux ressources financières et d’ analyser les contraintes opportunités pour créer des conditions favorables à l’accès égal des hommes et des femmes aux ressources financières y compris dans les institutions financières classiques.
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