Les membres du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA) ont démarré lundi à Lomé une session consacrée au lancement de l’édition 2022 du mois de l’amnistie en Afrique. Les activités ont été lancées par Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères. Ensemble, les acteurs entendent travailler à faire taire la circulation des armes légères de petits calibres en Afrique d’ici 2030.
Le mois de l’amnistie en Afrique est une initiative de l’Union Africaine. Elle consiste à demander aux 15 Etats membres de décréter sur une année, un mois de sensibilisation permettant aux détenteurs d’armes illégales d’avoir la possibilité de venir volontairement les remettre. L’idée a pour finalité de faire recycler de la circulation les armes légères de petits calibres afin de les détruire.
« La commémoration consiste à encourager les civils à remettre volontairement les armes illicites en leur possession sous réserve d’anonymat et d’immunité de poursuites. En outre, elle vise également à promouvoir les programmes de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (DDR), ainsi qu’à encourager la participation de la société civile africaine notamment les jeunes et les femmes, les organisations non gouvernementales, les organisations confessionnelles, le secteur privé et les médias – afin de promouvoir, entre autres, la remise des armes à feu illicites par les civils pendant le Mois de l’Amnistie en Afrique », a indiqué Amma A. Twum-Amoah, présidente du CPS.
Des experts membres du CPS de l’UA venus de 15 États notamment le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Djibouti, la Gambie, le Ghana, le Maroc, la Namibie, le Sénégal, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Tunisie, l’Ouganda et le Zimbabwe et le Togo participent aux travaux.
C’est la première fois qu’une telle session est organisée hors d’Addis-Abeba (Ethiopie), siège de l’Union africaine.
Appui à l’Union Africaine
Les membres du corps diplomatique accrédités au Togo, les chefs traditionnels, les acteurs impliqués dans la lutte contre la prolifération et le trafic des armes légères et de petits calibres, les organes d’appui de l’UA ainsi que les représentants des différents partenaires sont mobilisés pour l’évènement.
« Ailleurs, les gens se préoccupent des nucléaires mais sur le continent africain se sont les armes légères qui font plus de dégâts. Elles sont utilisées par les terroristes pour terroriser les populations, les pirates et les réseaux criminels transnationaux. C’est pourquoi il est important de lutter contre leurs utilisations», a expliqué Anselme Yabouri, directeur centre régionale des Nations- unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC).
Les Nations unies l’appuient les initiatives de l’Union Africaine conformément au cadre de coopération qui existe entre les deux institutions en matière de paix et de sécurité.
Rappelons que les données officielles indiquent que plus de 40 millions d’armes légères et de petits calibres circulent en Afrique.