En décembre 2020, les pays africains ont déclaré le mois de septembre de l’année « Mois de l’Amnistie Africaine ». C’était dans le cadre du projet « Faire taire les armes » lancé en 2017 par l’Union Africaine suite à la crise sécuritaire sur le continent et particulièrement en Afrique occidentale. Cette année, le Togo célèbre l’évènement avec l’appui du Bureau de Désarmement auprès des Nations Unies (UNODA) et la Commission de l’Union Africaine.
Le « Mois de l’Amnistie Africaine » vise à permettre aux civils qui détiennent illégalement des armes de les remettre aux autorités compétentes. Le Togo entame la célébration de l’évènement avec l’appui de ses partenaires à travers la Commission Nationale de lutte contre la prolifération, la circulation et le trafic illicite des armes légères et de petit calibre (CNLPAL).
Durant le mois, une campagne de sensibilisation est prévue pour amener tous ceux qui détiennent illégalement des armes à les remettre aux autorités compétentes. L’initiative vise à contribuer à la réduction de la détention d’armes de manière irrégulière ou illégale par les personnes privées et partant à l’éradication de la violence armée en se solidarisant avec l’Union Africaine dans son aspiration à « faire taire les armes d’ici 2030 ».
L’un des projets clés de l’organisation panafricaine est la célébration annuelle du mois de l’Amnistie pour la remise volontaire des Armes.
La campagne amnistie africaine
Au cours de la campagne annoncée, il sera question de sensibiliser les populations sur les dangers liés à la prolifération et à la détention illégale des armes et munitions. Il sera aussi question de renforcer les capacités des acteurs publics et locaux sur les principes et aspects de la police de proximité et sur le concept de l’amnistie des armes ainsi que sur l’éducation à la paix.
Ce sera surtout l’occasion de collecter des armes illégalement détenues par les civils et régulariser le statut administratif des armes irrégulièrement détenues sans répression ni sanction.
« Dans le but de mieux gérer la campagne de l’Amnistie des Armes, le projet prévoit d’accompagner les acteurs publics (communes, forces de défense et de sécurité) ainsi que les autorités locales sur les procédés du concept de l’Amnistie des Armes et sur la mise en œuvre de la police de proximité ainsi qu’à l’éducation à la paix, gages de la responsabilisation de la population », indiquent les pouvoirs publics.
Les zones d’intervention du projet de sensibilisation concernent les régions des Savanes, Kara et centrale et dans une certaine mesure dans certaines préfectures frontalières des régions Plateaux, Maritime et Grand Lomé.
Les armes collectées au cours de cette campagne seront détruites publiquement à la fin des opérations de collecte dans le District Autonome du Grand Lomé, en présence des autorités, des partenaires, de la population de chaque région ciblée par le projet.
A la fin des opérations, un suivi et évaluation du projet sera fait en vue de l’établissement de la base de données.