Les pays de provenance des bœufs qui circulent sur le territoire togolais très bientôt auront dans leurs murs une délégation togolaise. Celle-ci ira sensibiliser les éleveurs sur la nouvelle politique de transhumance du Togo. C’est ce que propose le plan opérationnel de la campagne non conflictuelle qui vient d’être lancée à Kara par les ministres Yark Damehame de la sécurité et Ouro Koura Agadazi de l’agriculture.
L’objectif crucial assigné à cette mission est d’éviter prochainement les affrontements sanglants qu’a souvent occasionnés la transhumance au Togo.
« Il sera question dans les mois à venir aller dans les pays de provenance des bœufs pour leur communiquer la charge pastorale, c’est à dire le nombre de tête de bœufs que le Togo pourra abriter au cours de l’année 2017 en prenant en compte la production locale », a souligné Ouro Koura- Agadazi.
Dans ces pays que sont souvent le Mali, le Niger et le Burkina Faso, des activités devraient être organisées en positionnant des équipes depuis les frontières. Cette stratégie aura pour retombée l’orientation des bœufs vers les couloirs de transhumance en construction.
Au plan national, il sera mené des séances de sensibilisations à l’intention de chaque collectivité pour qu’elle parvienne aisément à réserver dans les hameaux, les villageois et les deux cantons de deux hectares où les animaux viendront paître.
Selon le ministre Yark Damehame, au cours de la campagne 2016 qui a eu lieu entre janvier et mai dernier, les transhumants ont fait usage d’arme de guerre.
Le bilan enregistré durant cette période en est l’illustrateur. Ce bilan fait état de cinq (5) morts et trois (3) blessés dans les régions maritime, des plateaux et de la Centrale. 229 cas de destruction de champs ou de récoltes estimés à plus de 12 millions dont 7,9 millions ont été pris en charge par les transhumants et 707 têtes de bœufs ont été abattues.