Le Général Damehame Yark est dans le vif du sujet. Le ministre des ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance vient de dévoiler sa stratégie. Le ministre d’Etat annonce des mesures pour garantir la sécurité et la coexistence pacifique entre les bouviers et les communautés locales.
Ce que prévoit de faire le Général c’est d’agir rapidement pour régulariser la transhumance et renforcer la surveillance des déplacements des bouviers sur le territoire. Il part du constat selon lequel la majorité des bouviers entrant au Togo ne sont pas des transhumants pacifiques, ce qui alimente les conflits avec les populations locales.
A cet effet, il est annoncé qu’une trentaine de sites ont été identifiés et seront aménagés avec de l’eau pour que, si la suspension est levée, les transhumants puissent s’y rendre.
Plus explicitement, il s’agira de définir clairement les zones où la transhumance doit être autorisée. Cela met en exergue la délimitation des périmètres réservés aux transhumants et l’établissement de mesures strictes pour les contenir sur ces sites dédiés.
« Ces sites devraient permettre d’éviter les déplacements non contrôlés des troupeaux et de réduire les tensions avec la population », a expliqué le ministre d’Etat.
La transhumance, un conflit ouvert entre les communautés
La question de la transhumance reste un défi complexe nécessitant une approche globale et intégrée aussi bien au plan national que sous régional.
Généralement, les conflits entre agriculteurs et transhumants font perdre aux agriculteurs leurs récoltes en raison des dommages causés par les animaux de transhumance, ce qui peut entraîner une réduction de leurs revenus et une augmentation de la pauvreté.
« Il ne sait jamais passer une seule année sans que personne ne se plaigne du problème de la transhumance », a reconnu Faure Gnassingbé, président togolais à l’apothéose du Forum des producteurs agricoles (FoPAT) tenu l’année dernière.
M. Gnassingbé qui a déclaré à l’époque que ce problème doit être réglé une fois de bon a eu à appeler les agriculteurs, les transhumants et les gouvernements à dialoguer pour trouver des solutions qui respectent les droits et les intérêts de toutes les parties impliquées. Une solution apaisée contribuerait à préserver les modes de vie traditionnels et à améliorer la sécurité alimentaire. Et c’est bien ce qui justifie l’institutionnalisation d’un département ministériel consacré à la question de la transhumance.
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