L’apôtre Gabriel Doufle n’est pas au bout de ses « tribulations ». Alors qu’il est détenu à la prison civile de Lomé depuis mars dernier, une centaine de fidèles de son « camp » viennent d’être délogés par la police des cultes. Il s’agit de 84 personnes de 6 différentes nationalités vivant dans une maison de l’apôtre à Djagblé.
La scène s’est produite vendredi. Les fidèles vivant dans la maison de l’apôtre Doufle à Djagblé ont été expulsés manu-militari par un détachement de la police nationale.
Au total 84 personnes d’origine ivoirienne, burkinabé, béninoise et malienne entre autres sont jetées à la rue, et le portail de l’immeuble scellé pour « insubordination ».
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Pour la police, il s’agit d’un ordre de la direction des cultes qui accuse les désormais sans abris de continuer à prier dans ladite maison alors que les rassemblements demeurent interdits.
Selon des proches de l’apôtre, l’effectif de ceux qui vivent dans l’immeuble dépend des chambres qui s’y trouvent.
Ils dénoncent par ailleurs une conspiration ourdie par certains hommes de Dieu contre Gabriel Doufle et déplorent une violation » flagrante » des droits des fidèles expulsés.
« Chasser des gens comme ça de chez eux sans préavis est une violation de leurs droits » s’est désolé l’un d’eux avant de lâcher « Écartons-nous de toute notion de religion et regardons la réalité en face ».
Saisi, le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) s’est rendu sur les lieux où il a constaté les dégâts.
Gabriel Doufle est incarcéré depuis mars dernier pour maltraitance des fidèles chrétiens et séquestration entre autres.
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