Kossi Gbenyo Lamadokou, le ministre en charge de la culture met en place un comité de surveillance et de censure de spectacles, d’œuvres musicales, cinématographiques et audiovisuelles. Cette décision fait suite à son communiqué du 7 juin dernier dans lequel il met en garde les artistes qui font des productions au contenu obscène.
Le comité de surveillance en question comprend 9 membres. Il est placé sous la tutelle du ministère de la culture et du tourisme.
Il a pour mission de se prononcer sur la conformité aux bonnes mœurs et à l’ordre public des spectacles ou œuvres diffusées, soit directement par les orchestres, soit par reproduction phonographique ou sur tout support permettant l’enregistrement, la conversation et la reproduction d’un programme audiovisuel sous forme numérique dans tous les lieux ouverts au public.
Le devra également donner un avis motivé sur l’opportunité ou non d’autoriser la censure d’un spectacle ou la diffusion d’une œuvre musicale ou audiovisuelle.
« Le comité de surveillance peut faire appel à toute personne dont les compétences sont jugées utiles à l’accomplissement de sa mission », a autorisé Dr Lamadokou.
Opportunité du Comité de surveillance
La mise en place d’un tel comité n’est pas une surprise. En début de ce mois, Kossi Lamadokou a interdit des chansons et films aux paroles et actes obscènes.
Dans un communiqué, le ministre en charge de la culture a appelé les artistes de la chanson et les producteurs cinématographiques à se ressaisir de cette pratique qui compromet selon lui les efforts du gouvernement à l’éducation, aux bonnes mœurs, à la citoyenneté et au patriotisme.
La sortie du ministre a été majoritairement saluée. Cependant, elle est une façon d’étouffer les artistes selon Nathaniel Olympio, président national du Parti des Travailleurs (PT), un parti politique d’opposition.
De l’autre côté, Eric MC a estimé que les autorités ont favorisé la situation qui prévaut actuellement.