Le gouvernement togolais adopté jeudi en Conseil des ministres, le projet de loi de finances, gestion 2024. Un budget projet à 2.166,1 milliards de francs CFA en ressources et en charges, contre 1.975,5 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectificative 2023. Soit une hausse de 9,6% avec une priorité pour le financement des secteurs sociaux.
C’est la première fois de toute son histoire que le Togo adopte un budget qui passe le cap de 2000 milliards de Fcfa. Ce budget se trouve ainsi multiplié par 10, par rapport à son niveau d’il y a quelques années.
Le projet accorde une priorité toujours affichée pour le financement des secteurs sociaux, la satisfaction des besoins des populations et le soutien aux couches vulnérables.
Un budget aligné sur la feuille de route
Selon le gouvernement, le projet de loi de finances, exercice 2024, est aligné sur les axes stratégiques de la feuille de route gouvernementale. Il consacre 669,186 milliards de francs CFA, soit 48% des ressources à la promotion de l’inclusion et au développement du capital humain. Près de 420 milliards soit 30,1% du budget total sont dédiés à la transformation économique. Enfin, près de 305 milliards soit 21,9% du budget permettront de renforcer l’Etat.
« Comme les années précédentes le présent projet de loi de finances prévoit qu’un accent soit mis sur le respect de la discipline budgétaire, le renforcement du contrôle a priori et le suivi de la capacité d’absorption des crédits liés à l’investissement, tout en poursuivant la mise en œuvre des réformes structurelles visant à conforter la stabilité du cadre macro-économique », lit-on dans une note du gouvernement.
Pour le gouvernement, le projet de loi de finances est élaboré dans un contexte économique international marqué par des incertitudes, des tensions inflationnistes fortes et le durcissement des conditions financières, par suite des mesures de resserrement des politiques monétaires.
Le budget est également tributaire de la menace sécuritaire persistante et de ses conséquences économiques et sociales.
Quant aux grandes orientations budgétaires, elles s’articulent autour de la poursuite de la mobilisation des recettes, de l’élargissement de l’assiette fiscale et de l’optimisation des dépenses.
Il est prévu que les recettes budgétaires augmentent de 6,2%, essentiellement portées par les recettes fiscales. De même, les dépenses enregistrent une hausse de 3,2%.