A Atakpamé (160 km de Lomé), Eke donne de la voix. Victime depuis plusieurs années de pratiques malsaines, cette rivière a commencé à inviter les populations à mettre fin au drame environnemental en cours dans la ville aux 7 collines.
Le message de la rivière Eke avait annoncé il y a quelques semaines par la Mairie de la commune Ogou 1 à travers de panneaux géants.
Autrefois limpide, ce cours d’eau traversant la ville d’Atakpamé est de plus en plus transformé en un réceptacle d’ordures de tous ordres.
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Dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet destiné à l’aménagement des abords de cette rivière, les autorités municipales ont décidé de la faire parler directement aux populations.
Dans son message, la rivière invite les humains à se rappeler de l’importance de l’eau, de la vie et d’une rivière. Eke ne parle pas qu’aux seuls habitants d’Atakpamé mais à tous les habitants du Togo et au nom de toutes les rivières du pays.
« Ecoutons-la attentivement… Ce scandale environnemental doit cesser sur la Terre de nos aïeux ! », lance Yawa Ahofa Kouigan, Maire d’Atakpamé.
Eke traverse la ville d’Atakpamé d’est en ouest sur près de dix kilomètres. Elle parcourt plusieurs quartiers tels que Djedda, Alahamoudou, Kotokoly-Zongo, Djama, Agadomè, Gnagna, Nyekonakpoè, Agbonou, Koèroma et Kamina.
Ce cours d’eau impétueux joue également le rôle de collecteur d’eaux pluviales. Elle est alimentée par quatre affluents qui prennent leur source dans les collines voisines.
Eke (en dialecte Woudou, dérivé de l’Ewé) signifie le sable.
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