La localité d’Adétikomé (25 km de Lomé) a connu lundi une manifestation. Le mouvement d’humeur a été organisé par le collectif des déplacés de cette localité qui devront être recasés entre Dalavé et Kpomé. Ils dénoncent un relogement contre leur gré.
La manifestation a été menée par les personnes expropriées dans le cadre des travaux du Parc industriel d’Adetikop (PIA). Lundi, les concernés ont donné de la voix avec une manifestation qui a chuté devant les locaux de la Mairie.
Le collectif refuse un recasement forcé et exige un respect de la loi foncière. Lors de la manifestation, ils ont invité le Maire et le préfet au respect des engagements pris lors de la dernière réunion avec la population expropriée.
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A la Mairie d’Adétikopé, les manifestants ont été accueillis par des éléments des forces de l’ordre et de sécurité. Ils n’ont pas eu la chance de s’entretenir avec l’ancien ministre, John Siabi Aglo qu’ils cherchent.
Cette manifestation intervient alors que les autorités togolaises ont annoncé avoir trouvé une solution définitive à la situation qui prévaut.
En effet, dans un courrier adressé au Maire de Zio 1, le ministre de l’administration territoriale a évoqué un décret portant expropriation pour cause d’utilité publique. Le domaine concerné a été identifié à Dalavé-Akadjamé. Le site de recasement couvre une superficie totale de 716 ha 25 a 22 ca.
« Je vous informe que par décret n°2020/066/PR déclarant d’utilité publique et autorisant les travaux d’aménagement du site de recasement des expropriés des zones d’extension du parc industriel d’Adétikopé, en date du 26 août 2020, un domaine a été identifié à Dalavé-Akadjamé dans le ressort territorial de votre commune », a indiqué Payadowa Boukpessi au maire de Tsévié.
Les populations expropriées d’Adetikopé exigent le paiement d’indemnisation devant leur permettre de se reloger selon leurs convenances ; ce qui paraît impossible à l’heure actuelle.
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