Le gouvernement togolais travaille à l’adoption de la Stratégie nationale de maintenance des équipements et infrastructures sanitaires 2026-2030. Dans ce cadre, un atelier de validation du document a été lancé mardi à Lomé, à l’initiative du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, avec le soutien de la Coopération allemande à travers la GIZ. L’objectif est de doter le Togo d’un cadre national cohérent pour la gestion durable des équipements médicaux et infrastructures sanitaires.
Cette rencontre de 3 jours s’inscrit dans le cadre du projet ProSanté III Maintenance, mis en œuvre par la GIZ. Il est question d’élaborer et de mettre en œuvre un mécanisme de maintenance dans les régions sanitaires Centrale, Kara et Savanes.
Le document en cours de validation définit les rôles et responsabilités des différents acteurs impliqués. Principalement les services publics, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers. Il précise les règles de gouvernance, les mécanismes de financement et les modalités de suivi-évaluation.
L’outil couvre l’ensemble du cycle de vie des équipements et infrastructures sanitaires, de leur acquisition à leur retrait, en passant par l’utilisation et la maintenance régulière.
La stratégie est alignée sur la feuille de route gouvernementale Togo 2020-2025, la Politique nationale de santé horizon 2030, le Plan national de développement sanitaire 2023-2027 et les Objectifs de Développement Durable.
Elle repose sur 5 axes majeurs à savoir la gouvernance et la coordination, le renforcement des capacités d’intervention des structures de maintenance, l’amélioration de la qualité des prestations, la mise en place d’un système d’information dédié à la maintenance, et la consolidation de partenariats efficaces avec l’ensemble des parties prenantes.
« L’enjeu est de rendre notre système de santé plus résilient face aux défis techniques et logistiques. Trop souvent, des équipements tombent en panne faute d’entretien ou de pièces. Cette stratégie va permettre de mieux planifier, de professionnaliser la maintenance et surtout de sécuriser les investissements publics », a expliqué Dr Kossi Agbetoglo, Directeur régional de la santé de la région Centrale.
Un fonds pour la maintenance des équipements
Au-delà des orientations techniques, la stratégie prévoit l’institutionnalisation d’un fonds dédié à la maintenance, destiné à financer les activités préventives et curatives. Un plan de mobilisation des ressources est également prévu, intégrant les contributions de l’État, des collectivités locales, des partenaires techniques et financiers, du secteur privé et de la société civile. Le suivi sera assuré à travers des bilans annuels et une évaluation à mi-parcours programmée pour 2028.
Les effets attendus de cette stratégie sont notamment l’amélioration de la qualité des soins grâce à des équipements fiables, et la réduction des coûts liés aux réparations d’urgence et aux remplacements prématurés.
De même que la durée de vie prolongée des équipements et infrastructures sanitaires, la continuité accrue des services, la sécurité renforcée pour les patients comme pour les professionnels de santé. Et enfin, le système de santé plus résilient, condition essentielle pour garantir un accès équitable à des soins de qualité sur tout le territoire togolais.
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