Les médecins togolais ont mis en exécution lundi leur menace de fermeture des centres hospitaliers du Togo. Réunis en assemblée générale ce jour au Centre hospitalier universitaire (CHU) Sylvanus Olympio de Lomé, les agents de santé membres du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) ont lancé une grève sèche à compter de mardi. Tous les hôpitaux resteront fermés pour une période indéterminée.
La grève vise à dénoncer l’indifférence des autorités togolaises par rapport aux réclamations du Synphot et également exiger la réclame la libération du vice-doyen de la FSS, le Professeur Majesté Watéba Ihou et les deux étudiants détenus dans les locaux du Service de renseignement et d’investigations (SRI).
« Tous les patients non graves sont priés de rentrer chez eux. Il n’y aura plus d’admission dans aucun service, ni dans les urgences, ni dans les morgues. Il n’y aura pas de garde », a annoncé Dr Gilbert Tsolenyanu, porte-parole du SYNPHOT à l’issue de l’Assemblée générale.
Pour ce responsable du Synphot, les personnes qui seront confrontées à des urgences peuvent aller au ministère pour se faire soigner s’ils le veulent.
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Toutefois, il est indiqué que les services stratégiques dans les CHU à savoir les services de réanimation, d’hémodialyse et le centre national de transfusion sanguine (CNTS) fonctionneront.
« Nous n’allons pas être la main qui va achever nos compatriotes. Ceux dont les cas sont graves et qui sont dans les réanimations, nous allons veiller sur eux. Si on arrête l’hémodialyse, des gens peuvent mourir», a précisé le Dr Tsolenyanou.
Pour rappel, le Synphot réclame de meilleures conditions de travail et de vie pour ses membres. Ses revendications portent sur l’équipement des hôpitaux en matériels moderne et le renforcement des effectifs.